Dossier : la fin du confessionnalisme politique, néfaste pour les chrétiens ?
Le confessionnalisme politique est un trait caractéristique du Liban depuis 1943,
date de son indépendance. Ce système complexe qui permet aux dix-sept communautés
religieuses du pays d’être représentées politiquement, est pourtant l’objet de critiques.
Lors du 66e anniversaire de l’indépendance, dimanche, le président Michel Sleimane
a appelé à sa suppression en formant un comité national chargé d’étudier son abolition.
Le chef de l’État, un chrétien, a reçu le soutien sur cette question épineuse de l’opposition
chiite. La disparition du confessionnalisme politique représenterait une réforme
radicale pour le Liban et poserait d’inévitables problèmes dans la gestion du pays.
Mais cette idée pourrait se révéler finalement néfaste pour les chrétiens libanais.
C’est l’avis d’Annie Laurent, spécialiste du Liban.