À l’occasion du 66e anniversaire de l’indépendance, le président libanais Michel Sleimane
a appelé à créer un comité chargé d’étudier l’abolition du système du confessionnalisme
qui régit la vie politique et sociale du pays depuis son indépendance. Les chrétiens
maronites, les musulmans chiites et les musulmans sunnites constituent les trois communautés
les plus importantes sur le plan démographique. Le pouvoir politique est partagé entre
elles, ce qui entraîne toujours de subtiles marchandages au moment des élections et
de la formation du gouvernement. Le président du Parlement, Nabih Berri, a de nouveau
proposé récemment la mise en place d'un comité chargé d'abolir le confessionnalisme
politique, une requête défendue par les chiites, qui constituent la plus importante
des dix-sept communautés confessionnelles du Liban. De leur côté, les chrétiens veulent
que les expatriés – en majorité chrétiens – obtiennent le droit de vote. Le débat
est donc relancé pour laïciser le Liban, mais pour le cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche
de l’Église maronite, le problème ne doit pas être pris dans ce sens.