Dossier : En Haïti, sortir les enfants Restavek de l’esclavage
En Haïti, la domesticité a deux visages. Il y a d’abord, dans les quartiers chics
de Port au Prince, Gonaïves ou Cap Haïtien, des hommes et des femmes qui travaillent
pour de l’argent dans les familles les plus aisées, mais il y a aussi une autre réalité
ancrée dans l’histoire du pays : celle des restavek, de tout petits esclaves, entre
4 et 18 ans, qui sont au four et au moulin gratuitement dans des familles citadines
qui ne sont pas les leurs. Ces restavek sont près de trois cents mille sur l’île,
sans aucun accès à l’école et à l’éducation. Une situation qui a bouleversé le père
Jean-Baptiste Miguel. Il y a vingt ans, il fondait donc le foyer Maurice Sixto, à
Carrefour dans la banlieue de Port au Prince, pour accueillir ces enfants, trois cents
enfants chaque jour... Le père Jean Baptiste nous explique pourquoi ces enfants arrivent
seuls dans les grandes villes d’Haïti.
Le père Miguel
Jean Baptiste est interrogé par Marie Duhamel.
Si vous souhaitez aider le foyer
Maurice Sixto, deux adresses mail : www.foyermauricesixto.org ou www.terredeshommes.org,
une association suisse qui leur vient en aide.