2009-10-16 14:09:32

Rapport rédigé par Mgr Obiora Francis IKE, Directeur du "Catholic Institute for Development, Justice and Peace" (NIGÉRIA)


Rév. Mgr Obiora Francis IKE, Directeur du "Catholic Institute for Development, Justice and Peace" (CIDJAP), Enugu, Nigéria (NIGÉRIA)

Notre proposition concerne la réalisation de structures qui renforcent l’unité épiscopale dans les diverses communautés ecclésiales des différents continents, en termes de solidarité et de corresponsabilité réciproque. Le SCEAM sera renforcé et, si nécessaire, revu et réformé de manière à être une structure épiscopale continentale et pastorale efficace au service des besoins de l’Afrique au sein de laquelle les pays membres mettent également à disposition des ressources matérielles, financières et humaines.
La liberté de mouvement et les droits des migrants et des travailleurs qui subissent dans le monde entier des politiques restrictives, souvent contraints à des conditions de vie inhumaines, est chère aux évêques africains. Dans de nombreux pays, on perçoit une forte recrudescence du racisme et de la xénophobie et nombreux sont les africains qui sont victimes de ce traitement inhumain. Il est nécessaire de traiter les personnes avec dignité et respect y compris dans les pays de destination. Pour notre part, nous devons chercher à comprendre pourquoi tant de jeunes, souvent professionnels, quittent leur pays d’origine.
Il serait également nécessaire de créer des commissions dans chaque diocèse d’Afrique afin de promouvoir la dignité et le rôle de la femme dans l’Église et dans la société.
Un autre aspect à évaluer concrètement est le manque de connaissance des enseignements de l’Église et de ses potentialités dans le domaine de l’éducation et de la formation en vue de l’amélioration de la qualité de la vie humaine. C’est pourquoi, nous exhortons à mettre en place une formation permanente avec des programmes de réconciliation, de justice et de paix.
Malgré les grandes potentialités des peuples africains, nous observons que nos pays souffrent du fait d’une pauvreté extrême et d’une mauvaise gouvernance. Faire face à ces situations est pour nous un défi à relever. Nous réitérons donc la position exprimée au n. 104 d’Ecclesia in Africa, qui exhorte clairement à une action urgente de l’Église en Afrique à ce propos.
La formation des agents pastoraux est ensuite particulièrement importante dans la mesure où ils doivent insister sur la diffusion du concept de dignité du travail, sur la mobilité de l’épargne, sur la fiabilité, sur l’utilisation d’une planification adaptée et sur la création de banques de micro-crédit afin de soutenir les petits épargnants, les entrepreneurs et de financer des projets agricoles, des écoles et des structures qui pourraient garantir l’autosuffisance à l’Église.
Enfin, le Synode devrait exhorter à créer un Conseil africain de la Paix qui pourrait intervenir et assister l’Église locale dans la résolution des conflits et dans l’édification de la paix sur le continent.







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