2009-10-15 13:45:42

Intervention de M. Augustine OKAFOR, Spécialiste en administration publique (NIGÉRIA), Auditeur


M. Augustine OKAFOR, Spécialiste en administration publique (NIGÉRIA)



L’édition 2007-2008 du Rapport sur le développement humain publié par le Programme des Nations unies pour le développement montre que tous les pays sub-sahariens, sauf trois, appartiennent à la catégorie des pays les moins développés du monde. Et les statistiques sur la pauvreté s’aggravent dans la plupart des pays africains.

Je crois fortement que les gouvernements de tous les pays, et surtout ceux de l’Afrique, sont les premiers à pouvoir sortir leur peuple de la pauvreté et que la gouvernance n’a d’autre objectif que le développement durable de l’homme. Dans l’Encyclique “Populorum Progressio”, le Pape Paul VI donna sa vision du développement comme développement des peuples, tout particulièrement de ceux qui s’efforcent d’échapper à la faim, a la misère, aux maladies endémiques, à l'ignorance. Il y est suggéré que l’État dirige ses énergies et ses ressources afin d’améliorer de façon nette l’éducation, la sécurité alimentaire, le développement de ses infrastructures sociales et matérielles, l’égalité des sexes, en améliorant les possibilités intérieures des communautés désavantagées. Nous devons à cet égard améliorer la promotion de la participation active de la société civile, non seulement au niveau du gouvernement, mais aussi dans tous les aspects du développement du capital humain et social.

La question suscitée par ces réflexions est: “Quel rôle l’Église peut-elle jouer pour faire face aux défis du développement qui se posent aux pays africains?”. Le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, a largement traité cette question dans l’Encyclique “Caritas in Veritate”. Tout d’abord, il reconnaît le besoin “de nouvelles modalités d’exercice, de faire face aux défis du monde contemporain”. L’Église est une partie intégrante de la société et devrait montrer un plus grand engagement dans l’agenda de développement humain et social des États.

Elle peut jouer ce rôle grâce à un mécanisme institutionnalisé pour contribuer à la formulation et à la mise en place des politiques et des programmes publiques. Elle devrait aussi développer ses structures pour faciliter et promouvoir le dialogue , les partenariats et un contact régulier avec le gouvernement et ses agences. L’Église en Afrique devrait augmenter sa visibilité comme la voix des sans-voix et des membres désavantagés de la société. Les fidèles laïcs devraient être sensibilisés et intégrés dans cette entreprise Église–État. Permettez-mois, comme remarque finale, de citer cet avis du Saint-Père dans la “Caritas in Veritate”: “c’est l’homme qui est l’auteur, le centre et la fin de toute la vie économico-sociale”








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