2009-10-14 12:19:10

Intervention de Mgr Zygmunt ZIMOWSKI, Archevêque-Évêque émérite de Radom, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé


S.Exc. Mgr Zygmunt ZIMOWSKI, Archevêque-Évêque émérite de Radom, Président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé (CITÉ DU VATICAN)

1. Bien que, comme l’a affirmé le Saint-Père Benoît XVI dans l’homélie de la Messe d’ouverture du Synode: “Dieu est le Créateur et la source de la vie”, la vie est aujourd’hui mise à dure épreuve comme valeur par les politiques de la santé reproductive. Par conséquent, les Évêques et les Églises locales sont invités à faire entendre la voix de l’Église sur les thèmes relatifs à la vie de sa conception à son terme naturel.
2. En Afrique, de nombreuses religions coexistent: des religions traditionnelles africaines aux grandes religions monothéistes, elles influencent toutes ensemble les cultures africaines. Au cours des dernières décennies, l’engagement conjoint des différentes confessions religieuses pour affronter ensemble certains grands problèmes de santé comme celui du Sida, de la malaria et de la tuberculose, constituent le témoignage de l’œcuménisme des œuvres qui est particulièrement fécond dans le secteur de la santé.
3. De par leur nature même d’œuvres de l’Église, les institutions sanitaires promeuvent la santé au travers du respect du droit à sa protection, de la garantie de justice et d’équité dans l’accès aux soins, en particulier pour les malades du Sida.
4. Tout en prenant les distances des pratiques de guérison fausses et illusoires, l’Église en Afrique est appelée à redécouvrir le riche patrimoine spirituel, doctrinal et sacramentel de l’Église en matière de guérison spirituelle qui se base sur la prière et sur les Sacrements.
5. La médecine traditionnelle est l’un des patrimoines importants des cultures africaines. Elle a un coût inférieur à la médecine moderne et, étant proche de la population, elle est fréquemment utilisée. Il est demandé aux Évêques de faire preuve de discernement pour distinguer les bonnes pratiques des mauvaises et d’encourager les études scientifiques sur la médecine traditionnelle au sein des institutions catholiques.
6. Nombre de services sanitaires de l’Église en Afrique sont reconnus et utilisés pour leur importance, mais souffrent des pressions idéologiques de la mondialisation et de la sécularisation avec l’évidente diminution des aides financières qui peuvent les mettre au bord de la faillite.
7. Le Saint-Père Benoît XVI résume la spécificité du service que l’Église rend au malade en ces termes: «La santé de l’homme, de tout homme, a été le signe que le Christ a choisi pour manifester la proximité de Dieu, son amour miséricordieux qui guérit l’esprit, l’âme et le corps. Chers amis, que cela soit toujours la référence fondamentale de chacune de vos initiatives: se mettre à la suite du Christ, que les Évangiles nous présentent comme “médecin” divin». (Benoît XVI, Discours aux participants à l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Services de la Santé, 2007).







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