Quatre cents ans après Galilée, les musées du Vatican accueillent une extraordinaire
exposition d’histoire de l’astronomie, la plus complète jamais réalisée jusqu’ici.
Intitulée « Astrum 2009 », cette exposition sera inaugurée le 16 octobre et restera
ouverte au public jusqu’au 16 janvier 2010. Les visiteurs pourront admirer une
copie de la première lunette astronomique réalisée par Galilée, le manuscrit original
du Sidereus Nuncius, le traité d’astronomie écrit par Galilée en 1610 qui contient
les résultats de ses premières observations, des documents relatant les premiers voyages
en vue d’observer des éclipses ou de compléter des cartes géographiques, des astrolabes,
des atlas, des spectroscopes, ainsi qu’un polyptyque composé de huit tableaux réalisés
à Bologne en 1711 et représentant un paysage constellé de corps célestes, conformément
aux connaissances astronomiques de l’époque. L’exposition analyse cette grande aventure
sous des points de vue différents : scientifique, historique, mais aussi philosophique
et esthétique. À l’occasion de la présentation de cette exposition, dans la salle
de presse du Saint-Siège, ce mardi matin, Mgr Gianfranco Ravasi, président du Conseil
pontifical de la Culture, a invité les scientifiques, tout autant que les théologiens,
à « fermer les tribunaux de l’histoire » et à « regarder de l’avant ». L’Église aujourd’hui
s’intéresse à Galilée en toute sérénité et de manière objective. Si la science et
la foi entrent parfois en conflit, c’est, selon Mgr Ravasi, parce que certaines théories
ont été érigées en idéologies, comme cela s’est produit dans le cas de l’évolutionnisme
et du créationnisme. Le pontificat actuel encourage l’aspect rationnel de la recherche
théologique et aussi de la recherche scientifique. Les deux peuvent dialoguer sans
jamais se superposer.