2009-10-12 19:32:39

Intervention du Fr. André SENE, Responsable de la Pastorale de la Santé dans le diocése de Thies (SÉNÉGAL), Auditeur


Fr. André SENE, O.H., Responsable de la Pastorale de la Santé dans le diocése de Thies (SÉNÉGAL)

L'absence d'intérêt de la communauté internationale et de nos pays en particulier sur le sort de ces malades, particulièrement révoltante, ne peut pas voiler les preuves évidentes, à l'instar des grandes enquêtes mondiales sur la santé mentale, que la prévalence des maladies mentales est très élevée dans de nombreux pays en développement.
Jusqu'à l'heure où je vous parle, et à ma connaissance, il n'y a aucun programme de financement des organisations internationales, voir nationales, pour la santé mentale.
Selon l’OMS, les maladies mentales se classent au troisième rang des maladies en terme de prévalence et sont responsables du quart des invalidités.
Où se trouvent les malades mentaux:
- Dans les rues de la plupart de nos villes; il est difficile de sillonner nos villes sans rencontrer un malade mental.
- Dans quelques rares hôpitaux psychiatriques.
- Les cultures africaines, de manière générale, ont encore du mal à lever la confusion : malade mental égal possédé. Ils ne sont souvent pas reconnus, ils font la honte de la famille et sont dans la majorité des cas cachés. Il faut guérir nos cultures de cette ignorance.
Les graves faiblesses que connaît l'Afrique en ce domaine, sans nul doute accentuée par la pauvreté et les conflits, mettent l'Église famille de Dieu en Afrique au défi d'inscrire la dimension socio-sanitaire dans son agenda de pratique de la foi pour continuer à dénoncer l'indifférence de nos gouvernements sur le respect et les soins à apporter aux malades mentaux et aux personnes ad dictes aux drogues.
Il faut guérir les malades et panser les blessures de ceux qui croient avoir tout perdu, les blessures qui malheureusement mettront beaucoup de temps à se fermer. Mais il faut surtout une prévention.
 







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