2009-10-11 16:07:20

Intervention de Mgr Matthias SSEKAMANYA, Évêque de Lugazi (OUGANDA)


S. Exc. Mgr Matthias SSEKAMANYA, Évêque de Lugazi, Président de la Conférence Épiscopale (OUGANDA)

Nous avons des raisons pour remercier Dieu des contributions positives de nos prêtres, religieux et fidèles laïcs, qui témoignent de la mission de l’Église, sel de la terre et lumière du monde. Beaucoup d’entre eux travaillent en tant qu’agents de réconciliation, de justice et de paix. Ainsi, un bon nombre des écoles et des hôpitaux fondés par l’Église attire de nombreuses personnes, même des non-chrétiens, grâce aux services de qualité basés sur la justice, l’amour et l’esprit de la réconciliation chrétien. Dans chaque diocèse, il y a des laïcs, hommes et femmes, qui consacrent leurs vies comme animateurs et responsables des fidèles laïcs au sein des conseils paroissiaux ou d’associations organisées du laïcat.
Cependant, malgré les contributions positives de très nombreux membres dévoués du clergé, de religieux et de laïcs, qui contribuent à l’augmentation constante des chrétiens dans l’Église en Afrique, ceci n’a pas toujours été accompagné par un approfondissement de la foi et de la spiritualité de nombreux chrétiens africains.
Une note négative provient du fait que les espoirs d’une indépendance croissante ont été affaiblis tant par la pauvreté diffusée que par l’insuffisante formation de nos fidèles, ce qui a engendré de sérieux problèmes économiques dans de nombreux secteurs de la vie de l’Église. Ainsi, l’urbanisation rapide est une expérience commune dans de nombreuses régions de l’Afrique. Les jeunes affluent de manière désespérée dans les villes à la recherche de n’importe quel type de travail pour survivre. Mais, en même temps, l’urbanisation conduit de nombreux Africains à perdre le sens naturel de la solidarité et de la collaboration familiales. Ceci entraîne un déclin des saines pratiques chrétiennes. Ainsi, la mentalité individualiste, la perte du sens naturel d’appartenance et la perte des anciens, ont des effets négatifs sur les jeunes. Une telle forme de vie isolée conduit de nombreux jeunes à la promiscuité sexuelle, à la toxicomanie et à toutes sortes de violences.
Il s’agit d’un appel pressant pour les pasteurs en Afrique à utiliser différentes voies et différents moyens de proclamation de la Parole de Dieu, de façon à ce qu’elle puisse devenir pour beaucoup le sel et la lumière de la terre, et les conduire à pratiquer la réconciliation, la justice et la paix. À tous les niveaux, il faut une formation sérieuse en Doctrine sociale de l’Église, tout comme une inculturation plus profonde de nos catéchèses.







All the contents on this site are copyrighted ©.