Chronique du Vendredi 09 octobre 2009 Parmi les intervenants au cours de la deuxième
partie de la matinée de vendredi, il y avait Mgr Joseph Mukasa Zuza, ordinaire de
Mzuzu qui a illustré comment dans son pays le Malawi, le dialogue entre chrétiens
et musulmans et avec les autres religions n’est pas seulement resté au niveau des
discours mais va dans le concret avec la création de plusieurs commissions pour la
lutte contre le sida, l’éducation et même l’implication ensemble dans les affaires
politiques par l’éducation civique, etc. La santé a été aussi au centre de l’intervention
de Mgr Evaristus Thatho Bistoane, évêque de Qacha’s nek et Président de la conférence
épiscopal du Lesotho. Il a illustré l’important rôle que l’Eglise est en train de
jouer dans son pays dans le domaine social. La santé a-t-il reconnu est un secteur
important, mais il coute cher et les donateurs imposent souvent des conditions qui
ne respectent pas les valeurs chrétiennes et africaines. L’Eglise doit penser davantage
à s’autofinancer. Pour rester dans la zone, l’Afrique australe. L’archevêque de
Hararé au Zimbabwe a déploré le fait que l’effort pour construire une Eglise famille
de Dieu soit miné par les ecclésiastiques mêmes quand ils militent pour des partis
politiques. La conséquence ce sont les divisions au sein des communautés chrétiennes
où certains prêtres vont même jusqu’à refuser la création de commissions justice et
paix. Mgr Robert Christophe Ndolovu a proposé que l’on enseigne bien aux candidats
au sacerdoce l’importance de la doctrine sociale de l’Eglise, car le clergé a besoin
de connaître les vraies souffrances humaines. Les catholiques, a –t-il on cette tendance
de ne pas vouloir s’engager en politique, quand ils vont, ils deviennent des agents
destructeurs, comme c’est le cas au Zimbabwe son pays, a dit l’archevêque de Hararé.
Le Père Jacob Beya Kadumbu, Vicaire général des Joséphistes de la Belgique a centré
lui son intervention sur les communautés ecclésiales vivantes, comme lieu d’une fraternité
évangélique. « Elles sont des lieux de prévention des conflits, des lieux où le mystère
du Christ se révèle et devient réalité connue, crue et vécue », a-t-il expliqué, mais
malheureusement des fois cette approche est loin d’être la réalité, car l’ouverture
peut servir de base à tout genre de nuisance. D’où l’appel du Père Kadumbu afin que
les CEV cessent de se fonder sur le sang, pour se greffer sur la foi en Jésus-Christ.
Il a souhaité leur réorganisation pour que toutes les composantes de l’Eglise en fassent
partie y compris les couches les plus aisées. Mgr Lwanga Kizito Cyprian a présenté
les activités de Caritas Afrique, l’archevêque de Kampala en Ouganda est aussi le
directeur de Caritas Afrique. Mgr Jimenez Carvajal, évêque de Cartagnenas de indias
en Colombie a parlé notamment des relations entre l’Eglise en Amérique latine et l’Eglise
en Afrique. Venmdredi matin, un délégué fraternel s’est adressé aux pères synodaux.
Il s’agit de sa Grace, Bernard Ntahoturi, archevêque de la Province de l’Eglise Anglicane
du Burundi. Face à une Afrique en mutation, l’ »Eglise-famille de Dieu doit etre
marquée par le sens profond d’une fraternité qui va au de-là des limites de sa propre
familles, dec sa propre tribu ou ethnie, par la vie sacrèe qu’elle reçoit du Christ,
plénitude de la vie », a-t-il notamment conclu. La parole a été donnée à trois
auditeurs, il s’agit de 3 trois religieuses dont les interventions ont suscité les
applaudissements de l’assemblée synodale. Ainsi Sr Harry Felicia, Supérieure générale
ders Sœurs de Notre-Dame des Apôtres au Nigéria a plaidé pour qu’il y ait plus de
collaborations entre les religieuses et les responsables de l’Eglise ; pourqu’elles
participent davantage aux prises de décisions et n’en soient pas seulement informées
au moment de leur mise en application. Elle a regretté que le rôle des religieuses
se limitent encore aux services dans les paroisses, dans les sacristies et à la catéchèse,
et qu’elles ne soient pas vraiment consultées, écoutées et consultées pour les décisions.
« Les femmes peuvent faire beaucoup dans la recherche de la paix, de la réconciliation
et de la justice » a-t-elle dit avant d’inviter les pères synodaux à un exercice :
« avant de voue coucher ce soir, prenez deux minutes et pensez à ce que serait l’Eglise
sans la présence des femmes ». Après Sr Harry Felicia, la parole a été donnée
à Sr Pauline Odia Bukasa, supérieure générale des Filles de Marie Servante/ Ba-Maria
de Buta et Présidente de la Commission des Supérieures Générales de la RDC. Elle a
déploré que malgré les indications de l’Ecclesia in Africa, la situation de la femme
africaine, pendant ces 15 dernières années n’ait pas beaucoup évolué. « La femme est
marginalisée à tous les niveaux », a-t-elle dit avant d’inviter ainsi la Salle : « Tout
en reconnaissant les efforts que vous déployez déjà en faveur de la femme, nous vos
mamans et femmes consacrées, vous vous demandons à vous nos Pères les évêques dans
cette Eglise famille : de promouvoir la dignité de la femme en lui laissant des espaces
nécessaires pour le déploiement de ses talents dans les structures sociales et ecclésiales,
etc ». Enfin Sr Geneviève Mwamaiya des Sœurs de Sainte Marie au Rwanda a partagé
avec l’Assemblée une expérience unique en son genre de pardon et de réconciliation,
à partir de laquelle elle déduit que la « réconciliation n’est pas tellement vouloir
ramener ensemble deux personnes ou deux groupe en conflit. Il s’agit plus de rétablir
chacun dans l’amour et de laisser advenir la guérison intérieure qui permet la libération
mutuelle ». Ce témoignage fort touchant a suscité des applaudissements nourris des
pères synodaux y compris le Pape.