2009-10-08 19:04:18

Intervention de Mgr Louis Ncamiso NDLOVU, Évêque de Manzini (SWAZILAND)


S. Exc. Mgr Louis Ncamiso NDLOVU, O.S.M., Évêque de Manzini (SWAZILAND)

L’Église catholique au Swaziland est encore jeune puisqu’elle naît en 1914 et compte environ 55 000 membres sur une population d’un million d’habitants, ce qui signifie que seul 5% des Swazis sont catholiques. Même si l’Église est minoritaire, elle demeure pourtant la plus grande Église chrétienne du pays. Depuis son arrivée, l’Église a participé à l’action sociale dans de nombreuses régions du pays. Cela lui a valu de nombreuses louanges de la part des autorités traditionnelles et politiques du pays. Mes prédécesseurs, qui étaient principalement d’origine européenne, ont également entretenu de bonnes relations avec les autorités traditionnelles.
Ces dernières années, la relation entre l’Église et les dirigeants traditionnels et politiques est devenu ambigüe. L’Église continue à recevoir de nombreuses louanges de la part du gouvernement pour ses interventions dans le domaine de l’éducation, de la santé et des programmes pour le développement. En tant qu’Église, nous continuons à mettre en question le système de gouvernement car nous croyons qu’il est en partie responsable du niveau élevé de pauvreté dans le pays. Le gouvernement critique l’Église quand elle traite des problèmes de gouvernement, et insiste afin qu’elle ne s’occupe que de liturgie et de culte et non pas de la vie politique et sociale de la population. Cela nous a valu l’amitié de certains membres de la société civile, y compris les syndicats ainsi que les partis et les mouvements politiques bannis. Nous nous retrouvons donc en tant qu’Église au milieu de deux forces opposées. Cela offre à l’Église une possibilité unique de collaborer autant avec le gouvernement qu’avec les membres de la société civile.
Le thème de ce Synode nous met au défi de vivre une vie chrétienne authentique. Cela demande que l’Église soit un exemple pour les non-croyants comme pour les autres chrétiens. Nous avons tous le devoir de contribuer au bien-être de la société et d’être des phares d’espoir devant les nombreux défis et difficultés. Le peuple swazi est un groupe homogène, qui a la même culture et qui parle la même langue. En cela on peut comparer le peuple swazi à une grande famille. Nous sommes donc une nouvelle fois appelés à vivre comme une seule famille. Et toute famille doit parfois affronter certains problèmes et surmonter certains différends. Nous devrions nous occuper de ces problèmes de manière véridique et honnête et surtout dans un esprit de charité.







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