Dossier : La junte birmane multiplie les signes d’ouverture
Pour la deuxième fois en cinq jours, un ministre birman s’est entretenu hier avec
Aung San Suu Kyi. La lauréate du Prix Nobel de la paix a été condamnée en août dernier
à 18 mois supplémentaires d’assignation à résidence, pour l’écarter de l’arène politique.
Ces deux entretiens consécutifs interviennent alors que Washington a rouvert le dialogue
avec la junte birmane la semaine dernière après dix années de silence. Difficile pourtant
de savoir jusqu’où cela peut aller. La junte a promis des élections en 2010 mais des
centaines d’opposants continuent de croupir dans les prisons. Parmi eux, de nombreux
moines bouddhistes. Claire Malapert a interrogé à ce sujet Jean-Marie Fardeau, directeur
du bureau de Paris de Human Rights Watch. L’organisation a récemment publié
un rapport accablant sur la répression militaire en Birmanie.