2009-10-07 13:36:45

Intervention du Card. Zenon GROCHOLEWSKI, Préfet de la Congrégation pour l'Éducation Catholique


S. Ém. le Card. Zenon GROCHOLEWSKI, Préfet de la Congrégation pour l'Éducation Catholique (CITÉ DU VATICAN)



Les centres d’éducation catholique ont joué un rôle très important dans l’œuvre d’évangélisation et ont beaucoup contribué au développement social et culturel du continent. C’est justement au niveau de l’enseignement et de l’éducation que l’Église en Afrique doit affronter son plus grand défi.

a) L’éducation la plus importante est celle des séminaristes. Concernant les séminaires, la Congrégation pour l’Éducation catholique (CEC) a sa compétence dans les territoires de mission seulement “en ce qui concerne le plan général des études”, et non en ce qui concerne la “formation”. À propos de l’enseignement dans les séminaires, il faut souligner que 70 instituts sont déjà affiliés à une faculté ecclésiastique et principalement à l’Université pontificale Urbanienne (elle représente un sixième de l’ensemble des séminaires affiliés dans le monde) qui a l’obligation de réaliser un contrôle régulier de l’enseignement. Dans ce contexte, on ne peut que se préoccuper de l’éventuel manque de liaison organique entre l’enseignement de la philosophie, qui se déroule dans un lieu différent ou s’appuie sur un institut non adapté, et celui de la théologie.

De toute façon, les problèmes les plus graves concernant la formation du clergé en Afrique (discernement adapté, formation spirituelle et affective etc.) n’entrent pas dans la compétence de la CEC, même si l’enseignement et la formation sacerdotale sont des éléments étroitement liés entre eux. Dans la perspective de la formation, on doit surtout exiger que, dans chaque nation, soit élaborée une “Ratio istitutionis sacerdotalis” adaptée (ainsi que le demande le Concile: OT, 1) et qu’elle soit approuvée par l’autorité compétente du Saint-Siège qui devrait rédiger un règlement général adéquat, ainsi que cela a été demandé par la Première Assemblée générale du Synode des Évêques de 1967. Par ailleurs, il faut qu’aient lieu des visites apostoliques régulières et qualifiées ainsi qu’une attention constante envers la formation des formateurs et en particulier une solide formation spirituelle de ces prêtres qui étudient à Rome dans la mesure où ce sont principalement parmi eux que seront choisis les enseignants et les formateurs exerçant dans les séminaires.

b) En ce qui concerne les écoles catholiques, leur présence en Afrique est significative: près de 12_500 écoles maternelles avec plus de 1_260_000 élèves, plus de 33_250 écoles primaires avec environ 14_000_000 d’élèves et près de 10_000 établissements secondaires avec près de 4_000_000 d’élèves. Une telle vaste réalité offre à l’Église un instrument précieux d’évangélisation, de dialogue et de service aux populations du continent. Il est important que ces écoles conservent et renforcent leur claire identité catholique. Cela exige que la formation des enseignants ne soit pas seulement professionnelle, mais également spirituelle afin qu’ils puissent considérer leur travail comme un apostolat à accomplir.

c) En ce qui concerne les instituts d’études supérieures, leur nombre s’est multiplié au cours de ces dernières années. Aujourd’hui, il existe 23 Universités catholiques, 5 Facultés de Théologie et 3 Facultés de Philosophie. Toutes ces institutions constituent un lieu privilégié pour évangéliser les cultures et former des hommes droits, des artisans de la paix, de la réconciliation, des témoins de la foi. Je voudrais proposer à ce propos quelques considérations utiles:

- Il me plaît de souligner l’effort fait par les facultés ecclésiastiques face au problème de l’inculturation: cette dernière exige une sagesse évangélique aigüe qui doit être traitée à la lumière de l’enseignement de l’Église.

- Dans toutes les universités catholiques, il faut tenir compte de la réflexion théologique au moins avec les chaires d’enseignement théologique pour les laïcs, de la Doctrine sociale de l’Église, etc.

- Actuellement, il faut attribuer une importance particulière à la formation de catholiques hautement qualifiés pour les médias qui “sont le nouvel aréopage de notre siècle”.

- Il faut également intensifier la pastorale au sein des universités publiques.








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