Cardinal Kasper : le dialogue judéo-chrétien repose sur des bases solides
Le Pape assistera à un concert, le 8 octobre, dans le cadre du 70e anniversaire de
la Seconde Guerre mondiale. Le Conseil pontifical pour l’Unité des chrétiens, la Commission
pour les rapports religieux avec le judaïsme et l’ambassade d’Allemagne près le Saint-Siège
sont à l’origine de cette initiative. Parce que la musique peut favoriser le dialogue
et la réconciliation et empêcher que se reproduise l’horreur de la guerre. Le Saint-Siège
– a expliqué le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pour l’Unité des chrétiens
– veut impliquer non seulement la génération qui a connu la guerre, mais aussi les
jeunes, et tous ceux qui veulent tirer les leçons du passé pour créer un monde meilleur.
La Seconde Guerre mondiale a constitué un terroir fertile pour le projet inhumain
d’anéantissement du peuple juif. La barbarie et la brutalité ont atteint une dimension
satanique – a affirmé le cardinal Kasper. L’objectif est de guérir les blessures de
l’histoire. Au programme du concert prévu le 8 octobre, deux compositeurs d’origine
juive, dont les œuvres étaient interdites sous le nazisme. Des morceaux de Gustav
Mahler et la quatrième symphonie de Felix Mendessohn seront exécutés par des jeunes
musiciens venus de quinze pays. Des textes de Goethe, Heine et Brecht seront lus par
le comédien allemand Klaus Maria Brandauer. Le Comité juif international pour le dialogue
interreligieux a voulu s’associer à cette initiative. Une initiative qui intervient
alors que Benoît XVI entend visiter très prochainement la synagogue de Rome. Il l’a
confirmé dans une lettre au grand rabbin de la capitale italienne, Riccardo Di Segni.
Pour le cardinal Kasper, les doutes et les difficultés dans le dialogue entre l’Église
catholique et le monde juif peuvent être surmontés par le respect et la sympathie
réciproques, la prière et l’engagement permanent, d’autant qu’après un passé douloureux,
ce dialogue repose aujourd’hui sur des bases solides.