Les libertés publiques suspendues au Honduras : les points de vue de deux religieux
Les libertés de penser, circuler ou parler font peau de chagrin au Honduras. Les principaux
médias d’opposition ont été fermés ce lundi. Dimanche, le gouvernement de facto de
Roberto Micheletti avait suspendu les droits civiques et les libertés fondamentales,
interdisant du même coup les réunions publiques non autorisées. Un décret a été signé
qui rapproche le pays de l’état de siège. Manuel Zelaya, le président déchu, est toujours
reclus dans l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Si certains manifestent, la plupart
des honduriens préfèrent rester chez eux dans un contexte tendu. Bernard Decottignies
a joint par téléphone une religieuse française qui vit au Honduras. Elle témoigne
sous anonymat pour des raisons de sécurité.
Il est parfois
difficile de se faire une idée précise de ce qui se passe sur place. Car les avis
sont partagés, les positions polarisées. Ainsi le père Leonardo Caceres, hondurien
qui vit en France depuis plusieurs années, estime que les faits rapportés par les
médias internationaux ne collent pas toujours à la réalité. Claire Malapert a recueilli
son point de vue.