Benoît XVI met en garde contre les risques d’hégémonie culturelle
Dans la soirée de ce dimanche, à Prague, le Pape a prononcé un discours sur le rôle
et la mission de l’Université, devant les recteurs des Universités tchèques, des représentants
du corps professoral et des étudiants, des Institutions culturelles de l’État et de
l’Église catholique. Benoît XVI était visiblement heureux de retrouver ses habits
de professeur « attentif au respect de la liberté académique et à la responsabilité
dans l’exercice de la raison ». Pour le Pape, le matérialisme et le relativisme étouffent
la liberté de la recherche et l’exposent aux pressions de groupes d’intérêt idéologiques
et à la myopie des objectifs utilitaristes. Ils créent un camouflage sous lequel peuvent
se cacher de nouvelles menaces. Le Pape a par ailleurs souligné que l’aspiration à
la liberté et à la vérité était une part inaliénable de notre commune humanité. « Elle
ne peut être éliminée et, comme l’Histoire l’a montré, a-t-il dit, lorsqu’elle est
déniée, c’est au péril de l’humanité même ». Cliquez ici pour écouter le compte
rendu de Xavier Sartre.
Si le rôle
de l’Église aujourd’hui est plutôt discret en République Tchèque, les intellectuels
catholiques ont connu des temps meilleurs à l’époque communiste. Le philosophe Jan
Sokol est un ancien dissident. Il a créé la faculté des Sciences Humaines de l’Université
Charles à Prague. Il nous parle du passé et du présent au micro d’Hélène Destombes,
notre envoyée spéciale à Prague.