Benoît XVI a reçu ce jeudi en audience un nouveau groupe d’évêques du Nord-Est du
Brésil en Visite ad limina. Le Pape a rappelé que les prêtres ne devaient pas s’engager
personnellement en politique, à l’inverse des laïcs. Hélène Destombes.
Transcription : En
recevant ce jeudi une vingtaine d’évêques du nord-est du Brésil dans sa résidence
de Castel Gandolfo, le Pape a particulièrement insisté sur « l’identité spécifique
et le rôle irremplaçable du prêtre ». Alors que ne manquent pas les exemples
de prêtres, religieux ou évêques entrés en politique, le plus souvent en Amérique
latine, Benoît XVI a profité du passage du deuxième groupe d’évêques brésiliens au
Vatican pour souligner l’importance d’éviter à la fois « la sécularisation des prêtres
et la cléricalisation des laïcs ». « Dans ce contexte, a ainsi soutenu le Pape, les
laïcs doivent s’engager, en exprimant réellement, y compris à travers l’engagement
politique, la vision anthropologique chrétienne et la doctrine sociale de l’Église ».
« Au contraire, a alors affirmé Benoît XVI, les prêtres doivent rester éloignés d’un
engagement personnel dans la politique, afin de favoriser l’unité et la communion
de tous les fidèles et de pouvoir ainsi être une référence pour tous ». Par ailleurs,
le Pape a tenu à réaffirmer le rôle des laïcs face « au nombre réduit de prêtres ».
Ainsi, a-t-il soutenu, « ce n’est pas le manque de prêtres qui justifie la participation
plus active et nombreuse des laïcs ». « Dans la réalité, a conclu Benoît XVI, plus
les fidèles se rendent conscients de leurs responsabilités dans l’Église, plus seront
évidents l’identité spécifique et le rôle irremplaçable du prêtre comme berger de
l’ensemble de la communauté ».