Audience générale : l’esprit de pardon et de paix contre l’absurdité de la guerre
Dans une époque de grande fragilité, c’est la bonté du cœur de Dieu qui transforme
le monde et le rend imperméable à ses vices C’est l’enseignement d’un moine médiéval
français, saint Odon, que Benoît XVI a proposé d’appliquer à notre époque contemporaine.
Le Pape en a parlé lors de l’Audience générale de ce matin, qui s’est tenue dans la
salle Paul VI devant pas moins de 8 000 personnes. Après la pause de cet été, il a
donc repris ses catéchèses sur les grands auteurs de l’Église antique. Rappelant « l’absurdité »
de la Seconde Guerre mondiale, le Pape a également prié pour que l’esprit de pardon
et de paix « pénètre le cœur des hommes ».
Écoutez le résumé de la catéchèse
et les paroles que Benoît XVI a adressés aux pèlerins de langue française.
Résumé
de la catéchèse en langue française
Chers Frères et Sœurs,
Saint
Odon, né vers l’an 880, se trouve au cœur de la prodigieuse floraison de monastères
qui, s’inspirant de la Règle de Saint Benoît, ont donné à l’Europe un esprit et une
sensibilité chrétiennes profondes. Il fut le 2e Abbé de Cluny, une abbaye qui eut
un rayonnement extraordinaire durant le Moyen-Age par la ferveur avec laquelle les
moines se livraient à l’ascèse comme à l’étude et surtout au culte divin plein de
beauté. Par la Vierge Marie, « Mère de Miséricorde », Odon, encore adolescent,
fut introduit dans un nouvel espace intérieur qui, peu après, s’illuminera avec la
Règle de Saint Benoît qu’il découvre et aime au point de quitter sa Touraine natale.
Abbé de Cluny, il exerça une forte influence sur les monastères d’Europe dont certains
suivirent sa réforme. L’idéal monastique se trouvait, pour lui, dans l’expérience
de Marie de Magdala, assise aux pieds du Maître pour l’écouter et se détacher du tumulte
des soucis du monde. Son amour de la Parole du Seigneur illuminait sa foi et sa dévotion
au Corps et au Sang du Christ. Sainteté du mystère du Corps du Seigneur qui invite
à une conversion radicale toujours possible par la puissance de la miséricorde divine.
De sa contemplation du Christ miséricordieux, jaillissait en lui une joie et une bonté
qui entraînaient sur la voie de la perfection chrétienne non seulement ses frères
moines mais aussi les fidèles laïcs de son temps. * * * J’accueille
avec joie les pèlerins francophones. Je salue particulièrement les séminaristes de
Brugge, en Belgique, et leurs accompagnateurs ainsi que les nombreux pèlerins du diocèse
de Kaolack, au Sénégal, avec leur Evêque Mgr Ndiaye. Puissiez-vous tous suivre généreusement
le Christ chaque jour. Que Dieu vous bénisse !