2009-08-31 13:43:48

Le témoignage du vicaire apostolique de Tripoli sur la situation de l'Église en Libye


Le 1er septembre 1969, le jeune colonel Mouhammar Khadafi prenait le pouvoir en Libye à la tête d’un groupe d’officiers. Quarante ans plus tard, la révolution libyenne s'est achevée. Le pays a été transformé et a regagné une respectabilité. Si Khadafi reste sans doute l’une des personnalités politiques les plus controversées sur la scène internationale, il a incontestablement redonné une place à son pays dans le concert des nations.

Et qu’en est-il de l’Église locale ? Mgr Giovanni Martinelli, né en Libye, est vicaire apostolique de Tripoli. Il nous parle d’une Église largement minoritaire dans ce pays musulman (il estime à plus de 50 000 le nombre de fidèles), une Église au visage afro-asiatique avec une forte présence de philippins qui travaillent dans les grandes compagnies, et d’africains en grande partie des clandestins. RealAudioMP3



Résumé de l’interview :
Pour lui, les autorités respectent les chrétiens dans leur identité. Le peuple lybien est tolérant La présence de l’Église a d’ailleurs joué un rôle important pour le dialogue entre chrétiens et musulmans.
Le travail du clergé est rendu difficile car il se déroule principalement dans le désert, dans les hôpitaux, sur les routes. La présence de tous les immigrés provenant d’Afrique noire est, dit-il, une tragédie, pour ces hommes qui cherchent la liberté et la paix.
L’Église catholique reste très prudente et regrette ce qui se passe « avec [ses] frères d’autres dénominations ». Elle invite fortement ses fidèles au dialogue et à la compréhension.
Pour le vicaire apostolique de Tripoli, Mouhammar Khadafi essaie de créer des relations avec tous les pays africains, les aident à grandir dans le dialogue et l’unité. Il pense à l’Afrique concrètement. On peut ne pas être d’accord avec certaines de ses actions, mais le fait d’inviter ces pays, de les rencontrer, est un aspect très positif, et en ce sens est appréciable.
La Libye est un pays à part, fort de son identité bédouine. On n’y parle que l’arabe, et la nation libyenne est principalement liée culturellement aux pays de langue arabe.








All the contents on this site are copyrighted ©.