Nouveau drame de l'immigration en Méditerranée. Les évêques italiens se disent indignés

L’Occident ferme les yeux sur le drame de l’immigration clandestine comme ce fut le cas lors de la shoah. C’est l’accusation sévère lancée par le quotidien des évêques italiens au lendemain de la mort de 70 immigrés érythréens qui tentaient d’atteindre les côtes siciliennes. L’Avvenire établi un parallèle entre la tragédie des boat people en Méditerranée et les convois de déportés juifs sous le nazisme.
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Ces convois plombés, les voix, les cris dans les gares de transit, personne ne les voyait ou ne les entendait ? – s’interroge le journal dans un éditorial en première page. A l'époque, c'était le totalitarisme et la terreur qui faisaient fermer les yeux. Aujourd'hui non. C’est plutôt une indifférence tranquille, résignée, peut-être même une aversion gênée, L’occident – accuse l’éditorialiste – fait semblant de ne pas entendre les cris des immigrés en Méditerranée. Selon les témoignages de 5 rescapés, la barque transportant des migrants érythréens a été aperçue au moins de loin par d’autres embarcations. Aucune loi - s’insurge l’Avvenire - ne peut annuler le devoir de secourir des naufragés; aucune politique de contrôle de l’immigration ne peut autoriser la communauté internationale à abandonner une embarcation chargée de naufragés à son destin. Il existe une loi de la mer, bien plus ancienne que celle codifiée par les traités. En mer on porte secours; après, sur terre on peut appliquer les lois en vigueur. Pour les évêques italiens, ce bateau vide est une grave offense à l’humanité. C’est la décadence du sens de l’homme, affirme Mgr Schettino, président de la Commission épiscopale pour les migrations. On devient indifférent à l’autre, à ceux qui fuient la guerre, la misère, la pauvreté à la recherche de sérénité et de paix. Il est temps que les chrétiens se mobilisent car – estiment les évêques italiens - le problème est humain avant d’être politique. Les chrétiens doivent éduquer, proposer, enseigner l’accueil surtout aux nouvelles générations