2009-08-12 14:02:44

Premiers signes d'espoir pour les chrétiens d'Irak


Trois écoles catholiques nationalisées dans les années 70, en Irak, par le régime de Saddam Hussein, ont été restituées à leur propriétaire légitime: l’Eglise chaldéenne. Un signe prometteur selon le cardinal Delly, archevêque chaldéen de Bagdad, qui salue la bonne volonté manifestée dans cette affaire par le premier ministre irakien Nouri Al Maliki. Deux écoles sont situées à Bagdad, la 3° à Kirkouk. Elles étaient dirigées par des religieuses chaldéennes. De nombreuses autres propriétés de l’Eglise avaient été confisquées sous Saddam Hussein.
Malgré une recrudescence des attentats, les autorités irakiennes multiplient les gestes d’apaisement en vue de restaurer la confiance et d'amorcer un retour à la normale. Ainsi les murs érigés par les américains entre les différents quartiers de Bagdad ont commencé à être abattus. Ces murs visaient à enrayer les violences inter-communautaires.

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En France, les éditions du Cerf viennent de publier la traduction française d’un livre du Substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’Etat du Saint Siège, Mgr Fernando Filoni qui a été nonce apostolique à Bagdad, de 2001 à 2006. "L'Eglise dans la terre d'Abraham. Du diocèse de Babylone des Latins à la nonciature apostolique en Iraq". C’est le titre de cet ouvrage qui aide à décrypter la situation tragique et précaire de la petite mais très ancienne minorité chrétienne d’Irak, cible d’attaques, soumise à toutes sortes de privations. En se plongeant dans les archives de la nonciature, l’auteur a reconstruit l'histoire de la présence de l'Église catholique dans cette terre, à partir de la création du diocèse des Latins de Babylone en 1632. « Grandeur et misères, destructions et saccages, prises d'otages et versements de rançons, amour et mort, tout a existé ici depuis toujours ! écrit-il - La Bible le raconte, les ruines le disent, les tempêtes de sable le hurlent, les livres et les chroniques d'aujourd'hui l'écrivent". Interrogé par nos confrères de l’Osservatore romano, Mgr Filoni estime que les autorités doivent tout faire pour que les chrétiens irakiens soient respectés dans leur pays et puissent pleinement participer à la vie de la nation. Selon lui, on ne peut douter des bonnes intentions du pouvoir actuel, mais il est temps que ces intentions aboutissent à des résultats concrets. Si on n’aide pas cette minorité à surmonter sa peur et à retrouver l’espérance, la culture et l’identité chrétiennes d’Irak seront perdues à jamais.








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