Des relations tendues entre la Croix-Rouge et les autorités sri-lankaises
Au Sri Lanka, à la mi-mai, l’armée proclamait sa victoire sur la rébellion tamoule
qui mettait fin à trente-sept années de guerre civile. Bilan de ce conflit : 80 à
100 000 morts et des centaines de milliers de civils sur les routes. Ils sont en effet
près de 300 000 civils à avoir été déplacés par les violents combats entre l’armée
et les forces de l’Eelam tamoul. Et pourtant, ce jeudi, le Comité international
de la Croix-Rouge annonçait avoir été sommé par les autorités de réduire ses opérations
dans l’île. Le CICR est donc en train de procéder au retrait de son personnel de la
partie est du pays, là même où les affrontements ont été les plus acharnés. Sont
en cause les relations conflictuelles entre l’armée et les humanitaires, suspectés
de soutenir la minorité tamoule. C’est ce que nous explique Marcel Raymond. Il est
membre de l’association « Terres des hommes et aides à l’enfance ». L’occasion de
revenir aussi sur les conditions de vie des réfugiés du Sri Lanka.