Pas d’incident diplomatique entre le Saint-Siège et Israël
Le gel, en Israël, de fonds destinés à des institutions catholiques a été, selon le
ministère israélien des Affaires étrangères, « le résultat d’une erreur technique »
et d’un « malentendu ». Selon la même source, ce gel a déjà été révoqué. Des nouvelles
d’agence avaient fait état de « taxation d’instituts catholiques en Terre Sainte »,
faisant redouter un incident diplomatique. Selon Israël, la décision de geler ces
fonds avait été prise « au niveau des fonctionnaires » sans aval politique. Peu auparavant,
le nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco, interrogé par l’agence Sir,
des évêques italiens, avait estimé qu’il n’y avait « rien de particulièrement alarmant ou
d’exceptionnel» dans cette annonce, et que les négociations allaient continuer entre
le Saint-Siège et Israël sur des questions touchant au statut juridique et fiscal
des propriétés ecclésiastiques et des activités commerciales des communautés religieuses
catholiques. Mgr Franco a en revanche indiqué que la réunion bilatérale prévue pour
le mardi 9 « avait été suspendue en raison de l’absence du négociateur principal en
matière fiscale ». Cette rencontre aurait été reportée au mois prochain. Pour le
responsable de la Custodie de Terre Sainte, le Père Pizzaballa, "des notes techniques
arrivent régulièrement. Cela s'est produit bien des fois, sans faire autant de bruit". Les
discussions bilatérales sur des questions financières et fiscales piétinent depuis
dix ans. Elles portent sur la reconnaissance des propriétés du Saint-Siège dans l'État
d’Israël, sur les exonérations fiscales pour les revenus des communautés chrétiennes
et sur le statut juridique de l’Église catholique. Les négociations concernent également
l’obtention ou le renouvellement des visas de longue durée pour les prêtres et religieux
non israéliens. La perspective du tout récent voyage de Benoît XVI en Terre Sainte
a permis d’accélérer les négociations mais pas de les conclure.