Le Bureau international catholique de l’enfance lance un appel mondial à une nouvelle
mobilisation pour l’enfance
« Les enfants doivent apprendre à écrire d’autres lignes que celles de l’amertume
et de la violence. Ils doivent devenir des bâtisseurs d’espérance ». C’est Marguerite
Barankitsé qui parle, marraine de l’Appel mondial à une nouvelle mobilisation pour
l’enfance. Cet appel est lancé par le Bureau international catholique de l’enfance
ce jeudi 4 juin 2009 à Genève, au Palais des Nations. Un appel à l’occasion du vingtième
anniversaire de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. Malgré
les formidables avancées qu’a permis l’adoption de cette Convention, le BICE constate
aujourd’hui des reculs inquiétants. Des millions d’enfants restent à l’écart de tous
droits, tandis que la crise mondiale risque d’aggraver la situation des enfants des
pays les plus pauvres. Pour Margueritte Barankitse, il y a urgence. Elle est interrogée
par Claire Malapert.
L’engagement
de Margueritte Barankitse remonte au 25 octobre 1993, l’une des pires journées du
conflit interethnique au Burundi. Ce jour-là, elle abrite 25 enfants dont elle sauve
la vie. À partir de 1994, elle crée à Ruyigi, une école qui sera transformée en un
centre d’accueil pour enfants : la maison « Shalom ». Elle organise par la suite un
réseau qui a déjà accueilli plus de 20 000 enfants tutsis et hutus. L’étendue de son
action, son courage et son constant souci de promouvoir la dignité et les droits de
l’enfant lui ont valu une immense reconnaissance internationale.