Audience générale : répandre l’esprit de sobriété et d’amour contre tout égoïsme délétère
Les chrétiens doivent répandre dans le monde l’esprit de sobriété et d’amour afin
de l’opposer aux différentes formes d’égoïsmes qui détruisent la société, déshumanise
le travail et appauvrisse le monde. Affirmations fortes que Benoît XVI a tenues aujourd’hui
lors de l’audience générale place Saint-Pierre devant 20 000 personnes environ. La
catéchèse s’est inspirée de saint Théodore le Studite, un moine ayant vécu entre le
huitième et le neuvième siècle qui s’est engagé contre l’iconoclasme et dans la réforme
de la vie monastique. Claire Malapert
Résumé
de la catéchèse en langue française Chers Frères et Sœurs,
Saint Théodore
le Studite, né en 759, fut un des grands réformateurs de la vie monastique byzantine
et un défenseur des images sacrées durant la deuxième période de la crise iconoclaste,
aux côtés du Patriarche de Constantinople Nicéphore. En effet, il avait compris que
la question de la vénération des icônes mettait en cause la vérité même de l’Incarnation.
En réformant la vie monastique, Théodore a voulu faire de chaque monastère une communauté
bien organisée, un vrai « Corps du Christ ». Les moines ont pour engagement d’observer
les devoirs chrétiens avec une grande rigueur. La profession religieuse est presque
un « nouveau baptême », dont la vêture est le symbole. Pour Théodore, l’amour du travail
est une vertu aussi importante que l’obéissance et l’humilité. Il y voit un critère
pour tester la qualité de la dévotion personnelle. Celui qui est fervent dans ses
engagements matériels l’est aussi dans ses engagements spirituels. Il n’admettait
pas que sous le prétexte de la prière et de la contemplation, le moine se dispense
du travail, qui, en réalité, est le moyen pour trouver Dieu. Théodore s’est comporté
en véritable père spirituel de ses moines, se mettant à leur disposition pour les
écouter et leur manifestant une véritable amitié spirituelle. La Règle, qui fut codifiée
peu après sa mort, fut adaptée avec quelques modifications, sur le Mont Athos. Elle
demeure d’une grande actualité.
Je salue avec joie les pèlerins francophones,
particulièrement les groupes de jeunes de Bitche, d’Aix-en-Provence et du Luxembourg,
ainsi que les pèlerins de l’Archidiocèse de Clermont-Ferrand. À la suite de saint
Théodore le Studite, n’ayez pas peur de vous laisser guider par l’Esprit Saint « hôte
très doux de nos âmes ». Avec ma Bénédiction apostolique.