Audience générale : la lutte contre le mal est essentiellement une lutte contre la
cupidité
La lutte des chrétiens contre les forces du mal commence en eux-mêmes et est essentiellement
une lutte contre la cupidité, « racine de tous les vices ». À l’Audience générale
de mercredi 22 avril, place Saint-Pierre, Benoît XVI a rappelé la figure d’un maître
de spiritualité peu connu du huitième siècle, Ambroise Autpert. Il a également souligné
que, même dans la crise économique mondiale actuelle, on pouvait reconnaître les signes
d’une « avidité de gains » chez certains riches et puissants.
Écoutez le résumé
de la catéchèse et les paroles que Benoît XVI a adressés aux pèlerins de langue française
Résumé
de la catéchèse en langue française
Chers Frères et Sœurs, Ambroise
Autpert est un auteur du huitième siècle assez peu connu. Né en Provence, officier
à la cour du roi Pépin le Bref, il contribua à l’éducation du futur Charlemagne. Puis
il fut admis à l’abbaye bénédictine de Saint-Vincent dans le Bénévent et reçut l’ordination
sacerdotale en 777. Rapidement élu Abbé, il dût faire face jusqu’à sa mort, en 784,
à de fortes oppositions au sein de l’abbaye, qui reflétaient les tensions politiques
de l’époque. Il est l’une des figures majeures de la renaissance carolingienne. Dans
ses écrits, il s’emploie notamment à raviver l’idéal et la ferveur monastiques. Son
Commentaire de l’Apocalypse est toutefois son œuvre majeure qui révèle l’originalité
et la profondeur de sa spiritualité. L'Église en est le thème central. Il affirme
qu’il ne faut pas la séparer du Christ, seul Médiateur. Corps du Christ, l'Église,
participe à cette médiation. Chaque jour, écrit-il, le Christ doit naître en nous,
il doit mourir en nous et ressusciter. Et Marie, dans le sein duquel l'Église est
unie à son Chef, est le modèle de l'Église. En dévoilant son rôle unique dans l’œuvre
de la Rédemption, Ambroise Autpert se montre comme le premier grand mariologue de
l’occident ; son amour de la Vierge Marie l’oriente vers la source de la véritable
vie chrétienne, celle qui s’abreuve aux Saintes Écritures.
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Je suis
heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones. Je salue en particulier les
nombreux jeunes présents ce matin, surtout les lycéens. Les pèlerins des diocèses
de Perpignan et de Fréjus Toulon avec leurs Évêques Mgr Marceau et Mgr Rey, les paroisses
de saint-Cloud et de saint Martin de Chanu, ainsi que les pèlerins de Paris, Strasbourg,
Dijon, Cambrai, Albi, Angoulême et Versailles. À l’exemple de saint Ambroise Autpert
et de la Vierge Marie, aimez passionnément l’Église. Que Dieu vous bénisse !