Durban II: le Saint-Siège envoie une délégation. Entretien avec Mgr Tomasi
A la veille de l’ouverture, à Genève, de la 2° conférence de l’ONU contre le racisme,
le Pape a demandé, ce dimanche, une action ferme et concrète au niveau national et
international pour prévenir et éliminer toute forme de discrimination et d’intolérance.
Pour le Saint Siège, cette rencontre de Genève est une initiative importante. Aujourd’hui
encore, en dépit des enseignements de l’histoire, a relevé Benoît XVI, on constate
encore de déplorables phénomènes de discrimination raciale et de xénophobie. La déclaration
adoptée à Durban en 2001, lors de la première conférence, reconnaît que tous les peuples
et les individus forment une famille humaine riche en diversité. La promotion de
la tolérance, du pluralisme et du respect peut conduire à une société plus inclusive.
A partir de cette affirmation, Benoît XVI a demandé une action ferme et surtout, un
vaste travail d’éducation qui exalte la dignité de la personne et en protège les droits
fondamentaux. L’Eglise, de son coté, réaffirme que cet engagement passe par la reconnaissance
de la dignité de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le Pape a formulé
des vœux sincères pour que les délégations présentes à la Conférence de Genève travaillent
ensemble dans un esprit de dialogue et d’accueil réciproque afin de franchir une
étape fondamentale vers l’affirmation de la valeur universelle de la dignité de l’homme
et de ses droits.
Cette conférence, dite de Durban II, se tiendra du 20 au
24 avril dans un climat de désunion. Les pays occidentaux reprochent aux pays musulmans
de vouloir stigmatiser Israël et de tenter d’imposer un concept de diffamation de
la religion qui remettrait en cause la liberté d’expression. La délégation vaticane
sera dirigée par Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des
Nations Unies à Genève. Mgr Tomasi qui affiche un optimisme prudent. Mgr Silvano
Tomasi a accordé un entretien à Claire Malapert. Ecoutez