Le Père Lombardi : Benoît XVI rend un grand service à l’Église par son enseignement
clair et sans compromis.
Version intégrale de l'interview accordée à Philippe Baverel du quotidien Le Parisien
par le Père Federico Lombardi, S.J., directeur général de Radio Vatican et du Bureau
de presse du Saint-Siège. Quel est le sens de la fête de Pâques en ce printemps
2009, particulièrement troublé pour l’Église ?
Le sens
de Pâques, c’est évidemment l’annonce de la mort et de la résurrection du Christ pour
le salut et l’espérance de tous, hommes et femmes de tous pays, de tous temps et de
toute condition. C’est le message fondamental qui ne doit être ni oublié ni dissimulé
pour aucune raison.Aujourd’hui, le monde est préoccupé par la crise économique et
ses conséquences, qui en grande partie nous échappent encore. En de nombreux endroits
du monde, il existe une pauvreté dramatique, des conflits qui semblent sans solutions.
Mais la participation du Christ à notre destin jusqu’à la mort, puis sa vie après
la mort, peut encourager toutes les personnes de bonne volonté à s’engager pour améliorer
ce monde sans perdre son âme. Cela constituera certainement le noyau du message de
Pâques du Pape. L’Église est au service du monde. Je pense que les Français, qui ont
été nombreux à connaître et apprécier le Pape en septembre dernier, ont à Pâques une
bonne occasion de le réécouter et comprendre ce qu’il dit sur les thèmes fondamentaux. La
semaine dernière, Mgr André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris, a évoqué, à
propos de la levée de l’excommunication des évêques intégristes, insuffisamment préparée
selon lui, les « dysfonctionnements évidents du Vatican ». Quels sont, vus de l’intérieur,
ces dysfonctionnements ?
Le Pape a écrit une lettre à tous
les évêques du monde, dans laquelle il a procédé avec une extrême sincérité, à l’examen
de ce qui n’avait pas bien fonctionné à l’occasion de la levée de l’excommunication
des fidèles de Mgr Lefebvre. Il a très bien expliqué le sens de son geste qui n’apparaissait
pas aussi clairement dans un premier temps, également à cause de la coïncidence avec
les déclarations inacceptables de Williamson. Il a indiqué de quelle façon il entendait
réorganiser la Commission qui devra suivre les relations avec les lefebvristes, et
les critères qu’elle devra adopter. Il a réaffirmé les lignes prioritaires de son
pontificat. Par cette lettre, il nous a donné un très bel exemple d’humilité en réagissant
ainsi aux tensions qui s’étaient vérifiées dans l’Église. Si nous étions tous capables
de suivre son exemple, nous ferions de nombreux pas en avant, et pas uniquement au
Vatican. Si le Pape n’était pas informé des déclarations négationnistes de
l’un de ces évêques, Mgr Richard Williamson, pourquoi les cardinaux chargés des négociations
avec les intégristes, n’ont-il pas prévenu Benoît XVI ?
Après
la diffusion de l’interview de Williamson à la télévision suédoise, on aurait dit
que tout le monde aurait du être au courant de ses idées, mais il n’en est pas ainsi.
Ce n’est pas vrai qu’il aurait suffi de faire une recherche sur Google. Tenons compte
aussi de deux choses. Les rapports étaient entretenus principalement avec le supérieur
de la fraternité Saint Pie X, c’est à dire Mgr Fellay, et pas Williamson. Ensuite,
la levée de l’excommunication, concernait une décision disciplinaire vieille de 20
ans faisant suite à une ordination faite par Mgr Lefebvre contre la volonté du Pape
et non à cause des idées des évêques ordonnés. Cet aspect a été moins pris en compte. Mettez-vous
en cause le mode de gouvernement du Vatican ? Écoutez, toute institution peut
s’améliorer. C’est une évidence. Mais j’ai entendu par exemple, des diplomates français
parler avec admiration de la manière dont le Saint-Siège gérait ses relations avec
de très nombreux États et institutions dans le monde, qui plus est, avec un personnel
réduit et de toutes petites ressources si on les compare aux autres États. Je prends
un exemple : la section pour les relations avec les États, le ministère des affaires
étrangères du Vatican, ne représente qu’une fraction infinitésimale des ressources
du ministère des affaires étrangères d’un État européen, mais cette section est très
respectée dans le monde entier pour son autorité. Il en va de même pour d’autres dicastères
dont on parle peu précisément parce qu’ils fonctionnent bien. Ne s’agit-il
pas aussi d’un problème de communication ? Selon vous, quelles mesures doit prendre
le Vatican pour mieux faire passer le message de l’Église à l’avenir ?
Certainement,
nous pouvons et nous devons nous améliorer dans le domaine de la communication. Nous
devons utiliser un langage toujours plus accessible, expliquer clairement et de façon
concise, les contenus que nous voulons faire passer, aider les journalistes à comprendre
les points essentiels. Mais permettez-moi de dire qu’une bonne communication ne fonctionne
pas seulement parce qu’il existe un communicateur capable, il faut aussi un canal
de communication et un auditeur qui veuillent comprendre ce que le communicateur est
en train de dire et pas ce qu’ils ont déjà en tête, quelquefois par préjugé ou par
intérêt. Si le message est repris partiellement ou altéré, même si je suis le meilleur
communicateur du monde, les gens ne pourront pas comprendre ce que je voulais dire.
Aujourd’hui la communication en général rencontre de sérieux problèmes, parce qu’elle
a beaucoup changé au cours de ces dernières années : elle est en ligne 24h/24, il
existe d’innombrables sites et blogs dont on ne peut vérifier clairement la crédibilité,
etc. Des vagues d’informations chocs se forment en un rien de temps avant d’être ensuite
redimensionnées. Écoutez, il serait ridicule de penser que seule l’Église aujourd’hui
rencontre ces problèmes. Ce sont les mêmes problèmes pour tous, et dans tous les domaines.
Nous, en tant que communicateurs, nous devons nous interroger sur la façon d’accomplir
sérieusement notre mission dans cette situation, sans confondre les idées, et sans
créer à la fin, de climat de méfiance. Car en fin de compte, c’est un risque grave,
et pas uniquement pour les catholiques, mais pour tout le monde.
La main
tendue aux intégristes ne risque-t-elle pas d’aboutir à une remise en cause de Vatican
II (liberté religieuse, dialogue avec les autres religions…) ?
Beaucoup
ont manifesté cette crainte, mais le Pape a dit très clairement que ce n’était pas
du tout son intention. Dans sa lettre, que j’ai déjà évoquée, se référant à l’acceptation
du Concile et du magistère successif des papes, il dit textuellement : « on ne peut
pas congeler l’autorité magistérielle de l’Église en 1962 (autrement dit avant le
Concile Vatican II) – ceci doit être bien clair à la Fraternité (saint Pie X) ». Parallèlement,
il dit aussi à l’autre partie : « À certains de ceux qui se présentent comme des grands
défenseurs du Concile, ils doivent se souvenir que Vatican II porte en soi l’intégralité
de l’histoire doctrinale de l’Église… qui veut être fidèle au Concile… ne peut pas
couper les racines dont l’arbre vit ». Benoît XVI a vécu personnellement le Concile,
et j’ai confiance, c’est la personne la mieux indiquée pour nous guider dans une interprétation
correcte. Mgr Richard Williamson qui nie la Shoah, a-t-il sa place dans l’Église
catholique ?
Il n’y a pas le moindre doute sur la position
de Benoît XVI et de l’Église catholique sur la Shoah. Les condamnations ont été réitérées
un nombre incalculable de fois. En ce qui concerne le cas spécifique de Williamson,
la note de la Secrétairerie d'État publiée sur décision du Pape le 4 février affirme
que « l'évêque Williamson, pour une admission à des fonctions épiscopales dans l’Église
devra prendre ses distances publiquement et sans aucune équivoque de ses positions
concernant la Shoah ». J’ajoute que je pense que la Shoah constitue pour la conscience
contemporaine la plus évidente manifestation du mal au monde. Nous, chrétiens, croyons
que c’est pour vaincre la puissance du mal que Jésus est mort sur la croix, comme
nous l’avons médité au cours de ce vendredi saint. Si nous ne savons pas reconnaître
la présence du Mal, nous ne saurons pas moins comprendre pourquoi Jésus Christ a dû
mourir. Par conséquent, la négation de la Shoah est particulièrement grave pour un
chrétien aussi. L’excommunication de la mère de la fillette brésilienne de
neuf ans qui a avorté après avoir été violée par son beau-père, a suscité l’incompréhension,
y compris parmi les évêques. Quelle est la position de l’Église sur l’avortement ?
Franchement,
j’ai été surpris par la vivacité des discussions en Europe, autour d’un cas, évidemment
dramatique, qui s’est vérifié outre Atlantique alors que l’on ne savait pas grand-chose
des circonstances et de ce qu’avait réellement fait l’Église locale pour affronter
la situation. J’ai l’impression qu’il s’est agi d’un cas typique de superficialité
médiatique dont nous avons déjà parlé. Que font tous ceux qui se sont mis à pontifier
en cette occasion, pour résoudre les problèmes des mineurs au Brésil ? Un confrère
jésuite qui est en première ligne depuis des décennies pour venir en aide aux mineurs
en difficulté au Brésil, parlait beaucoup plus prudemment, mais avec une évidente
connaissance du dossier, que nos médias. Quoi qu’il en soit, je pense aujourd’hui
que l’excommunication est un mot qu’il est difficile de comprendre et qui crée plus
de confusion qu’autre chose. C’est pourquoi je partage ce que l’Osservatore Romano
a écrit en première page, disant qu’il n’était pas utile d’insister sur l’excommunication.
Concernant l’avortement, l’Église y est contraire depuis toujours, car elle considère
que c’est la mort d’un être humain innocent. L’Église sait qu’elle va à contre-courant
par rapport aux tendances très répandues dans la société contemporaine, mais elle
est convaincue que la défense de la vie à naître est de son devoir pour le bien de
l’humanité, pour l’affirmation des droits fondamentaux des personnes en situation
de difficulté et d’infériorité. Naturellement, le jugement moral sur des cas spécifiques
et leur gravité dépend aussi des circonstances, des motivations, etc. Mais l’avortement
reste toujours un grave attentat à la personne humaine, et l’Église continue à le
dire parce que la société a tendance aujourd’hui à le considérer avec indifférence. On
ne peut « pas régler le problème du sida avec la distribution de préservatifs. Au
contraire, leur utilisation aggrave le problème », a déclaré Benoît XVI dans l’avion
qui l’emmenait en Afrique le 17 mars dernier. A-t-il eu tort de tenir ces propos,
dans ces circonstances ?
Écoutez, j’étais présent et j’ai
très bien entendu la réponse du Pape. J’ai compris que l’utilisation du verbe ‘aggraver’
pouvait faire l’objet de discussions, mais le sens des propos du Pape, en ce qui me
concerne, était plutôt clair. Le Pape n’était pas en train de faire un traité, ou
de promulguer un document officiel sur tous les aspects de la lutte contre le Sida,
mais il répondait oralement et en quelques minutes, à une question dans un avion en
vol au milieu de 70 personnes massées devant lui. La question contenait une accusation
contre l’inefficacité de l’engagement de l’Église contre le Sida. Comme chacun sait,
l’engagement de l’Église est fait principalement d’éducation à la responsabilité dans
la sexualité (abstinence et fidélité entre époux), de soins médicaux (le Pape au Cameroun
a demandé la gratuité des médicaments), d’assistance humaine et spirituelle des malades.
Le Pape l’a bien dit, et il a dit aussi que cela était efficace. D’un autre côté,
comme vous le savez, de nombreux projets et de nombreuses personnes mettent un important
accent, pour pas dire qu’ils en font la priorité, même si ce n’est pas leur seule
priorité, sur la distribution des préservatifs comme solution au problème, et c’est
à cela que l’on se réfère quand on parle de solution ‘efficace’. Le Pape conteste
cela, et pense qu’on ne soutient pas de cette façon la responsabilité personnelle
qui est la première clé de la solution. Je pense qu’il a tous les droits de le penser
et de le dire, et qu’il s’agit d’une affirmation tout à fait raisonnable. Du reste,
malgré les nombreuses réactions scandalisées, on a entendu des personnes dignes de
foi, étrangères à l’Église, parler de la nécessité de « modifier les priorités » dans
les méthodes de lutte contre le Sida. Les recherches confirment que la mesure la plus
efficace est précisément la promotion de l’abstinence et de la fidélité, tandis que
le préservatif ne joue pas un rôle primordial. Comme à d’autres reprises, le Pape
s’est attiré de nombreuses critiques, mais il a ouvert un chemin pour une réflexion
plus approfondie, utile à tous. Pourtant, l’Église est le premier organisme
privé d’aide aux malades de sida en Afrique ou les prêtres distribuent les préservatifs.
Pourquoi un tel décalage entre le discours du Pape et la réalité sur le terrain ?
Écoutez,
pour ce que je sais, chez ceux qui sont engagés dans la lutte contre le Sida dans
l’Église, il existe un large consensus autour de la priorité à donner à la responsabilité
et à la fidélité. Du reste, c’est une conséquence nécessaire d’une vision positive
de la personne, de sa dignité, de la confiance en elle, qui caractérise dans son ensemble
l’engagement chrétien pour le développement, et qui est ce qui manque à ceux qui misent
surtout sur des solutions « techniques ». Si ensuite, comme solution de repli face
à des cas de rapports considérés comme inévitables et à haut risque, on accepte l’usage
du préservatif, et comment ces situation doivent être évaluées, il s’agit d’un autre
dossier, qui ne doit pas être mélangé avec le choix des lignes prioritaires de la
lutte contre le Sida auxquelles le Pape faisait référence. « Ce Pape commence
à poser un vrai problème », a affirmé l’ancien premier ministre Alain Juppé, au lendemain
des propos sur le préservatif de Benoît XVI qu’il a accusé d’ « autisme ». Que vous
inspire cette déclaration ?
Il me semble plutôt que ce sont
ces déclarations qui commencent à poser un vrai problème. Si des personnes qui ont
eu, ou qui ont des rôles importants dans la société interviennent sans être bien informées
sur le Pape, et sur ce qu’il dit ou fait, cela signifie qu’ils ne se rendent pas compte
du rôle de son autorité morale dans le monde contemporain. Pendant sa visite en France,
cet aspect a été reconnu par des personnalités importantes de la société française,
à commencer par le Président de la République. Vers quelles espérances se tournent
nos contemporains ? Pouvons-nous construire le lendemain de notre société sans s’appuyer
sur les valeurs solides de la tradition chrétienne ? Il faut faire très attention
à ne pas démolir l’autorité de l’Église dans le cœur des gens. Le risque, c’est de
laisser un grand vide. On dit beaucoup de Benoît XVI qui aura 82 ans le 16
avril prochain, qu’il est isolé, mal conseillé et très loin des réalités quotidiennes.
Qu’en est-il exactement ? Comment s’informe-t-il ? Est-ce qu’il regarde la télévision,
comme le faisait Jean-Paul II ? Est-ce qu’il lit beaucoup les journaux ?
Ce
n’est pas vrai que le Pape est seul et isolé ou qu’il ne sait pas ce qui se passe
dans le monde. Naturellement, il regarde les informations à la télé, il lit les journaux,
il reçoit chaque matin une revue de presse. Il accorde une attention particulière
à ses collaborateurs, et aux nombreuses personnes de la société et de l’Église qu’il
a l’occasion de rencontrer, et qui viennent des quatre coins du monde. Ces rencontres
occupent une bonne partie de ses journées : Et peut-être que ce n’est pas si mal de
ne pas trop dépendre des médias ! Une personne qui ne se serait informée sur le voyage
en Afrique uniquement à travers les médias n’aurait rien compris de ce qu’il s’est
vraiment passé ! Benoît XVI a-t-il conscience de l’embarras que suscitent ses
déclarations chez de nombreux catholiques ?
La lettre qu’il
a écrite aux évêques après les discussions sur les traditionalistes démontre qu’il
était tout à fait conscient de ce qu’il se disait, et cela l’a profondément touché.
Il a mûrement réfléchi, comme pasteur et personnellement comme croyant, à la lumière
des exigences de l'Évangile et a pris une décision courageuse avec beaucoup d’humilité.
C’est une leçon admirable. Ne craignez-vous pas que les catholiques déboussolés
par l’accumulation des polémiques de ce début d’année, prennent encore plus leur distance
avec une institution dans laquelle ils ne se reconnaissent plus ? L’Église ne risque-t-elle
pas de « devenir une secte », pour reprendre la formule du théologien Hans Küng ?
Je
pense que les catholiques doivent d’abord vivre leur vie de chrétien chaque jour,
s’appuyant sur l'Évangile, sur leur relation à Dieu dans la prière et la liturgie,
témoignant de leur foi dans une charité active. Si ces dimensions sont bien fondées,
il n’y a pas de danger de désorientation. Sachez que le Pape y consacre la plus grande
partie de sa mission. Ses homélies lors des messes, ses catéchèses aux audiences générales
du mercredi ou l’angélus le dimanche sont d’une grande richesse pour la formation
spirituelle et culturelle des chrétiens. C’est là que se trouve le charisme exceptionnel
de Benoît XVI. Il serait bon de le rappeler sans dévier l’attention sur des disputes
concernant tel ou tel argument, auquel la presse confère généralement un caractère
sensationnel parfois dans le but de désorienter l’Église. Il est clair également
que souvent le chrétien se trouve en porte à faux par rapport à la « culture du temps »
traversée par le matérialisme, l’individualisme et l’hédonisme ; on ne doit donc pas
non plus être surpris si on se trouve en contradiction ou en minorité par rapport
à une mentalité répandue. Ceci ne signifie pas être une secte, mais que nous ne devons
pas perdre notre identité chrétienne fondée sur l'Évangile. Tout cela aujourd’hui
est difficile. C’est pourquoi les bases de la foi doivent être solides. D’après
un sondage publié en France, 43% des catholiques souhaitent la démission de Benoît
XVI. La succession des polémiques ne va-t-elle pas relancer le débat qu’on a connu
à la fin du pontificat de Jean-Paul II (pour des raisons de santé), sur une éventuelle
démission du Pape ?
Comme je viens de le dire, je suis
absolument convaincu que Benoît XVI rend un grand service à l’Église par son enseignement
clair et sans compromis, sa grande spiritualité et sa profonde culture. La valeur
du service à l’Église ne se mesure pas avec des sondages très discutables et superficiels.
J’espère de tout cœur que ce Pape puisse poursuivre encore longtemps sa mission, avec
la solidarité spirituelle des évêques et de toute l’Église, à commencer par les catholiques
français, qui l’ont connu et accueilli avec un bel enthousiasme en septembre dernier,
et témoignent ces jours-ci de leur présence active dans l’Église. Les catholiques
de France pour lesquels le Pape nourrit une profonde estime.