Nouveau drame de l'immigration clandestine: personne ne peut rester indifférent
Nouveau drame de l'immigration au large des cotes libyennes. Trois bateaux ont coulé
entre dimanche et lundi. Il y aurait 21 morts et plus de 200 disparus. Selon les chiffres
de l’Organisation internationale des migrations, plus de 33 000 personnes ont effectué
la traversée en 2008 depuis l’Afrique du Nord vers l’île italienne de Lampedusa. A
Rome, le centre Astalli, siège italien du Service des jésuites pour les réfugiés,
a exprimé son trouble sa peine face à cette énième tragédie. « Personne – affirment
les jésuites dans un communiqué – ne peut rester indifférent face à ce qui se déroule
dans de nombreux pays africains où des milliers de personnes manquent des droits humains
élémentaires. Il y a là une humanité qui demande à l’Europe de l’aider et de la protéger
contre les guerres et les dictatures sanglantes. Il faut créer des canaux humanitaires
sûrs, en dehors des trafics clandestins livrés à des passeurs sans scrupules, et appliquer
effectivement le droit d’asile ». Une fois encore les prétendues politiques de
sécurité mises en place par de nombreux gouvernements européens se révèlent inefficaces
face à un phénomène inexorable comme celui des migrations forcées. La Conférence
des évêques italiens affirme pour sa part que tous ceux qui arrivent sur le territoire
national doivent être accueillis et accompagnés. Hélène Destombes a recueilli la
réaction de Peter Schatzer, directeur de l’OIM, l’Organisation internationale des
migrations, à Rome, responsable pour la Méditerranée