Dans l’avion, le Pape s’est dit impressionné par la cordialité et par le sens du sacré
des Africains
La visite de Benoît XVI à Luanda a été endeuillée par la mort de deux jeunes angolaises
tuées dans un mouvement de panique samedi, en marge d’une rencontre avec la jeunesse.
Devant quelque 70 journalistes, à bord de l’avion qui le ramenait de Luanda à Rome,
le Pape s’est dit profondément touché par ce drame. « J’ai été très touché et je prie
pour les victimes ». Dimanche, le cardinal Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège
a rencontré la mère de l’une des jeunes filles. La 2° n’a pas encore été identifiée.
« Espérons qu’à l’avenir, les choses seront organisées afin que cela n’arrive plus »,
a ajouté le Pape. Par ailleurs, Benoît XVI a confié qu’il avait été impressionné par
la cordialité presque exubérante, la joie de cette Afrique en fête. « Dans le Pape,
a-t-il dit, il me semble qu’ils ont vu que nous sommes la personnification du fait
que nous sommes les fils et la famille de Dieu. Cette famille existe et nous avec
toutes nos limites nous sommes dans cette famille et Dieu est avec nous ». Le Pape
s’est aussi « grandement impressionné par l’esprit de recueillement dans les liturgies,
par le sens fort du sacré : dans les liturgies, il n’y a pas eu d’auto présentation
des groupes, d’auto-animation, mais la présence du sacré, de Dieu lui-même ; même
les mouvements étaient toujours des mouvements de respect et de conscience de la
présence divine ». Parmi ses souvenirs particuliers, Benoît XVI a évoqué sa visite
au Centre « Cardinal Paul-Émile Léger », où il a rencontré le monde des souffrances
multiples, toutes la souffrance, la tristesse, la pauvreté de l’existence humaine,
mais aussi la collaboration entre l’État et l’Église pour aider les malades. Enfin,
le Pape a précisé que non seulement le document de travail du Synode avait été distribué
mais qu’on avait aussi travaillé pour le Synode. Jeudi soir, au cours d’une réunion,
les 12 évêques du Conseil pour le Synode ont parlé de leur Église locale, de leurs
propositions, de leurs attentes, de ses espérances et de ses problèmes. Par exemple
l’Église d’Afrique du Sud, qui a eu une expérience de réconciliation difficile mais
réussie, aide à présent, grâce à son expérience les tentatives de réconciliation au
Burundi et tente de faire la même chose, même si c’est très difficile, au Zimbabwe.