2009-03-10 14:46:09

XIe voyage apostolique de Benoît XVI : l’Afrique


C’est au cours de l’homélie de clôture de la XIIe Assemblée générale ordinaire du syndode des évêques sur « La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église » que Benoît XVI annonçait le 26 octobre 2008 son pèlerinage en Afrique en ces termes : « J'ai l'intention de me rendre en mars prochain au Cameroun pour remettre aux représentants des conférences épiscopales d'Afrique, l'Instrumentum laboris de cette Assemblée synodale. De là, s'il plaît à Dieu, je poursuivrai mon voyage, en Angola, pour rendre hommage à une des Églises subsahariennes plus antique. »

Retrouvez sur cette page tous les articles de la Rédaction française de Radio Vatican dédié à ce voyage.

Les moments importants du voyage
Le programme officiel du voyage a été rendu public le 26 janvier dernier :
vous pouvez lire le dossier de presse complet du voyage en le téléchargeant à l'adresse :
http://www.radiovaticana.org/fr1/Afrique_2009/dossier_africa_fra_BXVI_2009.pdf
ou directement depuis notre page d'accueil.

Avant le voyage
Le voyage vu depuis Rome
Le cardinal Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, est un des trois présidents délégués du prochain synode des évêques pour l’Afrique et accompagnera le Pape lors de son pèlerinage. Il nous confie ses impressions au micro d’Antoine Bellier RealAudioMP3

Le voyage vu depuis Luanda
Lors de son premier voyage apostolique en Afrique, Benoit XVI se rendra dans la capitale angolaise Luanda. Bernard Decottignies a recueilli le témoignage du Père Filiberto  Rodriguez, provincial des salésiens à Luanda : il nous explique quelles sont les attentes des angolais... RealAudioMP3

Pendant le voyage :
17/3 - L'Afrique se prépare à accueillir Benoît XVI
Le Pape a quitté Rome pour Yaoundé mardi 17 mars peu après 10 heures. La capitale du Cameroun est la première étape de son premier voyage en Afrique ; un voyage d’une semaine qui le conduira également en Angola, au cœur d’un continent blessé par les guerres, la pauvreté, les maladies, la mauvaise gouvernance et la convoitise des multinationales et des intérêts étrangers. C’est à Yaoundé que Benoît XVI remettra aux évêques le document de travail du prochain synode pour l’Afrique qui se déroulera au mois d’octobre au Vatican. Présentation des enjeux de ce voyage avec Romilda Ferrauto RealAudioMP3

17/3 - Dossier : la visite de Benoît XVI au Cameroun
Le Cameroun a le privilège d’accueillir le Pape pour son premier voyage en Afrique. Jean Paul II s'y était rendu à deux reprises, en 1985 et 1995. Avant de se déplacer ensuite à Luanda en Angola, Benoît XVI sera durant quatre jours à Yaoundé, d’où il s’adressera aux camerounais mais aussi à toute l’Afrique en livrant le document de travail du deuxième synode africain qui se déroulera cet automne à Rome.
Le Cardinal Christian Tumi, l’archevêque de Douala, l’une des personnalités les plus écoutées et respectées au Cameroun, nous parle de son pays, et de cette visite de Benoît XVI. Un dossier réalisé par Bernard Decottignies RealAudioMP3

17/3 - Le Cameroun attend impatiemment l'arrivée du Pape
Le premier voyage apostolique de Benoît XVI en Afrique a commencé. Le Pape a quitté Rome mardi matin 17 mars pour Yaoundé, où il sera accueilli vers 16h par le président Paul Biya. Jeudi, Benoît XVI remettra aux épiscopats africains le document de travail du prochain synode des évêques pour l’Afrique. Vendredi, il quittera le Cameroun pour l’Angola et regagnera Rome lundi dans la soirée. De nombreux rendez-vous figurent au programme de ce voyage suivi de très près par le continent tout entier. Romilda Ferrauto RealAudioMP3

17/3 - Gros plan : Le Cameroun, première étape du voyage en Afrique
Nous partons à la rencontre d’un homme qui, à 86 ans, n’a rien perdu de son charisme et de son enthousiasme exceptionnels. Après une vie en Amérique Latine, cela fait dix ans qu’il poursuit son apostolat au Cameroun dans le domaine des communications sociales. Le père salésien Jean Baptiste Béraud nous parle de ce pays qui accueille Benoît XVI pour son premier voyage en Afrique. Si le Cameroun est un pays en paix, on ne peut pas dire qu’il soit tout à fait exemplaire. Comme dans bon nombre de pays voisins, pouvoir autoritaire, pauvreté, corruption, impunité affligent le quotidien. Bernard Decottignies RealAudioMP3

17/3 - Conférence de presse à bord de l’avion pontifical
Comme le veut la tradition des voyages pontificaux, le Pape Benoît XVI a donné une conférence de presse aux journalistes présents à bord de l’avion qui l’a mené vers le Cameroun. Thomas Chabolle RealAudioMP3

17/3 - L’Église africaine ne peut se taire devant les injustices
Le premier voyage apostolique de Benoît XVI en Afrique a commencé. L’avion du Pape s’est posé un peu avant 16h sur le tarmac de l’aéroport de Yaoundé au Cameroun, première étape du premier voyage apostolique de Benoît XVI en Afrique. Le Pape a été accueilli par le président camerounais Paul Biya, par le président de la Conférence des évêques du Cameroun, Mgr Tonyé Bakot, par les autorités civiles et religieuses et par des représentants des autres religions.
Yaoundé est la première étape d’un voyage d’une semaine qui le conduira également en Angola, au cœur d’un continent blessé par les guerres, la pauvreté, les maladies, la mauvaise gouvernance et la convoitise des multinationales et des intérêts étrangers. C’est à Yaoundé que Benoît XVI remettra aux évêques le document de travail du prochain synode pour l’Afrique qui se déroulera au mois d’octobre au Vatican.
Dans son premier discours, à son arrivée, le Pape a affirmé que les chrétiens ne pouvaient jamais rester silencieux face à la souffrance ou à la violence, à la pauvreté et la faim, à la corruption et aux abus de pouvoir. Manifestée dès les premiers instants de son pontificat, l’attention du Pape à l’égard de l’Afrique s’est donc concrétisée.
Romilda Ferrauto RealAudioMP3

18/3 - Voyage apostolique, ce que les Camerounais attendent
Selon le porte-parole du Saint-Siège, le Pape aborde son premier voyage pastoral en Afrique avec sérénité et confiance. Il a lui-même indiqué qu’il aimait l’Afrique et la foi joyeuse des africains et que ce voyage se voulait un signe de joie et d’espérance. Qualifiée par Jean-Paul II d’Afrique en miniature avec ses 280 ethnies, le Cameroun est un miroir dans lequel se reflètent les problèmes du continent. Globalement et relativement stable, le Cameroun est selon l’ONU, un des pays le plus corrompu du monde, une véritable pandémie nationale, et les Camerounais attendent beaucoup de la visite du Pape. Notre envoyé sur place, le Père Joseph Ballong a recueilli plusieurs réactions : vous entendrez un jeune, une femme au foyer vivant dans une région à majorité musulmane, une fonctionnaire de police et un militaire à la retraite RealAudioMP3

18/3 - Benoît XVI s’adresse à l’Église camerounaise et aborde ses défis
Au deuxième jour de sa visite à Yaoundé, Benoît XVI s’est adressé à l’Église camerounaise. Après une visite de courtoisie au président Paul Biya, le Pape a rencontré les évêques du Cameroun en l’église du Christ Roi. Dans son discours , Benoît XVI a abordé les principaux défis auxquels l’Église est confrontée au Cameroun, comme dans de nombreux autres pays africains : formation des prêtres, offensive des sectes, célébrations liturgiques, communion entre les évêques et entre les épiscopats. Romilda Ferrauto RealAudioMP3

18/3 - Ce que Benoît XVI a dit sur le SIDA et les préservatifs
Les propos de Benoît XVI concernant l’insuffisance des préservatifs pour lutter contre le Sida en Afrique et qui ont suscité un tollé de condamnations ont été résumés à la hâte par les médias. La position exprimée par le Pape est bien connue, c’est celle de toujours, celle du pontificat de Jean-Paul II, ni plus ni moins. Dans l’avion qui le conduisait à Yaoundé, Benoît XVI ne s’est pas limité à prononcer la phrase citée par les médias et qui a été sortie de son contexte. Le Pape n’a pas abordé le sujet spontanément, mais il a répondu à la question du journaliste de France 2, lui demandant s’il comptait aborder la question du Sida pendant son voyage et lui faisant remarquer que la position de l'Église catholique en la matière était souvent jugée peu réaliste et inefficace.
Vous pouvez lire ci-dessous la traduction de la réponse du Pape au journaliste :
Question du journaliste de France 2 : Sainteté, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier celui de l’expansion du Sida. La position de l’Eglise catholique sur le mode de lutter contre cela est souvent considérée comme n’étant ni réaliste ni efficace. Aborderez-vous ce thème durant votre voyage ? Très saint Père, vous serait-il possible de répondre en français à cette question ?
 
Benoît XVI : Vous parlez bien l’italien… En fait, je dirais le contraire. Je pense que la réalité plus efficace, plus présente, plus forte de la lutte contre le Sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses diverses réalités. Je pense à la Communauté de Sant’Egidio qui fait tant – de manière visible ou invisible – pour la lutte contre le Sida, aux Camilliens, à tant d’autres, à toutes les sœurs qui sont disponibles aux malades… Je dirais qu’on ne peut vaincre ce problème du Sida simplement avec des slogans publicitaires. Ceux-ci sont nécessaires, mais s’il manque l’âme sachant l’utiliser, cela n’aide pas, l’on ne peut vaincre avec la distribution de préservatifs ; au contraire, cela augmente le problème. La solution ne peut être que double : premièrement, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain comportant un nouveau mode de se comporter les uns avec les autres, et deuxièmement, une vraie amitié surtout pour les personnes qui souffrent, une disponibilité, avec des sacrifices, avec des renoncements personnels, pour être avec les souffrants. Toutes ces choses sont les facteurs qui aident et qui portent en eux les progrès véritables et visibles. C’est pourquoi je dirais notre double force de renouveler l’homme intérieurement, de lui donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste dans les conduites vis-à-vis de son propre corps et celui de l’autre, et cette capacité de souffrir avec les souffrants, de rester présent dans les situations d’épreuve. Cela me semble être la juste réponse, et l’Eglise la fait, et offre ainsi une contribution de très grande importance. Rendons grâce pour tous ceux qui le font.
 
Les Précisions du père Lombardi sur les paroles de Benoît XVI
Au cours d’un point de presse, le porte parole du Saint-Siège a expliqué que le Pape avait voulu mettre l’accent sur l’éducation à la responsabilité. L'Église prône la chasteté et la fidélité dans le mariage. Elle estime que développer une idéologie de confiance dans le préservatif – a expliqué le Père Lombardi – n’est pas une position correcte car elle ne met pas l’accent sur le sens des responsabilité. Le père Lombardi a souligné les « trois directions » dans lesquelles se déploie l’action de l'Église catholique face au sida: l’éducation à la responsabilité de la sexualité et l’affirmation des valeurs du mariage et de la famille, l’engagement pour des soins efficaces, et l’attention portée aux malades ».
Benoît XVI a également rencontré ce mercredi 18 mars en début de matinée, lors d’un rendez-vous non public, des jeunes d’une association d’aide aux malades du sida animée par la communauté catholique Sant’Egidio.

18/3 - Benoît XVI donne saint Joseph en exemple à l’Église locale camerounaise
Au deuxième jour de sa visite au Cameroun le pape a célébré les vêpres en la basilique mineure de Marie Reine des Apôtres a Yaoundé. L’occasion de s’adresser à l’Eglise locale sans oublier un salut respectueux et fraternel aux autres confessions chrétiennes présentes dans la basilique. Olivier Tosseri revient pour nous sur le message délivré par Benoît XVI. RealAudioMP3

19/3 - Première messe de Benoît XVI en terre africaine: “Dieu vous aime ; il ne vous oublie pas”
Ils étaient quelque 60 000 sur le stade de Yaoundé avec leur enthousiasme rayonnant, massés sur les gradins noirs de monde, loin de la désinformation et des polémiques souvent hypocrites qui ont la part belle en Occident et dont les populations africaines, le plus souvent, ne savent que faire. Ces hommes et ces femmes d’Afrique, confrontés à la pauvreté, aux maladies, aux guerres, à la corruption, à l’avidité de leurs dirigeants accrochés au pouvoir, souvent avec la complicité de ces mêmes dirigeants occidentaux qui s’indignent aujourd’hui des propos de Benoît XVI sur le Sida, rapportés et commentés à la hâte, et qui en arrivent même à laisser entendre que l’Eglise catholique aurait une part de responsabilité dans les ravages de la pandémie du Sida.
Pour la messe solennelle du Pape au stade de Yaoundé, ce jeudi matin, tous les épiscopats africains étaient représentés, décidés à affronter un débat synodal autour de la justice, de la réconciliation et de la paix, pour aider l’Afrique à panser ses blessures. De nombreux fidèles étaient massés à l’extérieur.
Dieu est avec vous – a lancé Benoît XVI –, Il est avec les enfants soldats, avec les orphelins, avec ceux qui sont abandonnés à la misère de la rue, enrôlés de force par des groupes militaires, avec les victimes d’abus. Devant les difficultés de la vie – a affirmé le Pape - je voudrais vous dire : Dieu est avec vous, il ne vous oublie pas. Et c’est surtout aux jeunes que Benoît XVI a voulu s’adresser, pour les exhorter à avoir le courage de ne pas se laisser séduire par les paradis artificiels éphémères importés de l’étranger. Il évoqué les jeunes des mégapoles, déracinés, fragilisés, désœuvrés. Au Cameroun, comme dans le reste de l’Afrique, a-t-il noté, la famille traverse un moment difficile : les valeurs de la vie traditionnelle ont été bouleversées, les rapports entre les générations se sont modifiés et ne favorisent plus comme avant la transmission du savoir et de la sagesse hérités des ancêtres.
Dans son homélie, le pape a par ailleurs évoqué l’exode rural, qui se traduit pour beaucoup par la perte de la richesse intérieure. Confronté au phénomène de l’urbanisation galopante, l’homme africain abandonne sa terre, physiquement et moralement, dans une sorte d’exil intérieur qui l’éloigne de son être de ses frères et sœurs et même de Dieu.
C’était la première messe en plein air célébrée par Benoît XVI sur le sol africain, pour la remise de l’Instrumentum Laboris, le document de travail du prochain Synode Spécial pour l’Afrique, où la réflexion sur la famille aura une place de choix.
Le compte-rendu d'Hélène Destombes RealAudioMP3

19-3 Les musulmans camerounais solidaires du Pape
Selon le Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège, les 22 représentants de la communauté musulmane du Cameroun, reçus par Benoît XVI ce jeudi matin à la nonciature apostolique de Yaoundé, ont exprimé au Pape leur affection et leur solidarité. « Vous n’êtes pas seul » - lui ont-ils dit. La rencontre s’est déroulée dans un climat cordial et amical – a précisé le Père Federico Lombardi. Les musulmans constituent environ 22% de la population camerounaise, les catholiques 27%.
Dans son discours, le Pape a affirmé que les religions avaient aujourd’hui la tâche particulièrement urgente est de dévoiler l’immense potentiel de la raison humaine, qui est elle-même un don de Dieu. Une religion authentique élargit l’horizon de la compréhension humaine et est à la base de toute culture humaine authentique. Elle rejette toute forme de violence et de totalitarisme : non seulement à cause des principes de la foi mais aussi d’une raison droite.
Voir ci-dessous le texte du discours prononcé par le Pape au cours de cette rencontre

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Chers amis,
Heureux de l’occasion qui m’est donnée de rencontrer les Représentants de la communauté musulmane du Cameroun, j’exprime mes sincères remerciements à Monsieur Amadou Bello pour les aimables mots d’accueil qu’il m’a adressés en votre nom. Notre rencontre est un signe concret du désir que nous partageons avec tous les hommes de bonne volonté – au Cameroun, dans toute l’Afrique et dans le monde entier – de chercher des occasions d’échanger nos idées sur la contribution essentielle qu’apporte la religion à notre compréhension de la culture et du monde ainsi qu’à une coexistence pacifique de tous les membres de la famille humaine. Au Cameroun, des groupes comme l’Association Camerounaise pour le Dialogue Interreligieux, montrent combien un tel dialogue accroît la compréhension mutuelle et contribue à la construction d’un ordre politique stable et juste.
Le Cameroun abrite des milliers de Chrétiens et de Musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs pratiques religieuses dans un même voisinage. Tous croient au Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour (cf. Lumen Gentium, n. 16). Ensemble, ils témoignent des valeurs fondamentales de la famille, de la responsabilité sociale, de l’obéissance à la loi de Dieu et de la sollicitude bienveillante envers les personnes malades et souffrantes. En fondant leurs vies sur ces vertus et en les enseignant aux jeunes, les Chrétiens et les Musulmans ne montrent pas seulement qu’ils promeuvent le plein développement de la personne humaine, mais aussi qu’ils forgent des liens de solidarité avec leur prochain et font progresser le bien commun.
Mes amis, je crois qu’aujourd’hui une tâche particulièrement urgente de la religion est de dévoiler l’immense potentiel de la raison humaine, qui est elle-même un don de Dieu et que la révélation et la foi fortifient. Loin de réprimer notre capacité de nous comprendre nous-mêmes et de comprendre le monde, la foi dans le Dieu unique l’élargit. Loin de nous dresser contre le monde, elle nous lie à lui. Nous sommes appelés à aider les autres à voir les indices subtils et mystérieux de la présence de Dieu dans le monde qu’il a créé d’une manière merveilleuse et qu’il continue de soutenir par son amour ineffable et universel. Bien qu’en cette vie, nos pensées finies ne puissent jamais saisir directement sa gloire infinie, nous discernons néanmoins des aperçus de celle-ci dans la beauté de ce qui nous entoure. Lorsque des hommes et des femmes laissent le magnifique ordre du monde et la splendeur de la dignité humaine éclairer leurs pensées, ils découvrent que ce qui est « raisonnable » va bien au-delà de ce que les mathématiques peuvent calculer, de ce que la logique peut déduire et de ce que l’expérimentation scientifique peut démontrer ; ce qui est « raisonnable » comprend aussi la bonté et l’attrait inné pour une vie morale droite qui nous est donnée à connaître à travers le langage même de la création.
Cette perception nous incite à chercher tout ce qui est droit et juste, à sortir de la sphère étroite de notre propre intérêt personnel et à agir pour le bien des autres. C’est ainsi qu’une religion authentique élargit l’horizon de la compréhension humaine et est à la base de toute culture humaine authentique. Elle rejette toute forme de violence et de totalitarisme : non seulement à cause des principes de la foi mais aussi d’une raison droite. En effet, religion et raison se renforcent mutuellement car, d’une part, la religion est purifiée et structurée par la raison et, d’autre part, tout le potentiel de la raison est libéré par la révélation et par la foi.
Je vous encourage donc, chers amis Musulmans, à faire pénétrer dans la société les valeurs qui ressortent de cette perspective et qui élèvent la culture humaine, et aussi à inviter d’autres personnes à participer à la construction d’une civilisation de l’amour. Puisse la coopération enthousiaste des Musulmans, des Catholiques et des autres Chrétiens, au Cameroun, être pour les autres Nations africaines un indicateur lumineux de l’énorme potentiel de l’engagement interreligieux pour la paix, la justice et le bien commun !
Avec ces sentiments, je vous exprime encore une fois ma gratitude pour cette heureuse occasion qui m’est donnée de vous rencontrer durant ma visite au Cameroun. Je remercie Dieu Tout-Puissant des grâces qu’il a fait descendre sur vous et sur vos concitoyens, et je prie pour que les liens qui unissent les Chrétiens et les Musulmans dans leur profond respect pour le Dieu unique continuent à se renforcer, afin qu’ils reflètent plus clairement la Sagesse du Tout-Puissant, qui illumine les cœurs de tous les hommes.

19/3 - Les Églises africaines s’engagent au service de la réconciliation de la justice et de la paix
Le Pape a remis aux épiscopats africains le document de travail du prochain Synode des évêques pour l'Afrique. Cette assemblée se tiendra au mois d’octobre au Vatican. Le thème “ L’Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix”, se situe - a indiqué le Pape - dans la continuité d’Ecclesia in Africa, l’exhortation promulguée par Jean-Paul II au terme du premier synode pour l’Afrique, il y a 14 ans. Benoît XVI souhaite que le prochain synode contribue à insuffler aux églises d’Afrique un nouvel élan évangélique et missionnaire, et à construire une société plus juste, plus fraternelle et prospère. En une soixantaine de pages, le document de travail évoque à la fois les récents progrès du continent noir comme l’urgence de la réconciliation en Afrique. Il plaide en faveur d’un climat politique plus stable, actuellement entravé par la corruption et par des dirigeants insensibles aux besoins des peuples, dépourvus de culture politique qui confondent le service et le pouvoir et qui ont mené leurs sociétés à la ruine. Le document fustige les puissances militaires et économiques qui imposent leur loi, ceux qui fomentent des trafics d’armes, générateurs de guerres, ceux qui exploitent les richesses minières du continent. Il dénonce un processus organisé de destruction de l’identité africaine, les programmes funestes des institutions financières internationales, les injustices subies par les petits paysans africains, la menace que représentent les cultures d’OGM. Un hommage appuyé y est rendu au génie féminin qui favorise une culture de paix et de vie, les femmes dont la dignité continue d’être violée. L’Eglise en Afrique, souhaite "prêter sa voix au sans-voix". Elle réaffirme sa compétence en matière de résolution de conflits. Mais les évêques reconnaissent également que les problèmes de l’Afrique "sont non seulement dans la société mais aussi dans l’Eglise elle-même", et l’invitent à "résoudre ses propres contradictions". Parmi les autres dossiers abordés, l’éducation qui doit être perfectionnée, la santé, un domaine où l’Eglise catholique est particulièrement présente, les médias qui peuvent et doivent contribuer à la formation des consciences par la diffusion d’informations justes, crédibles et constructives.

19/3 - “Dieu vous aime” : enthousiasme et ferveur pour la première messe du Pape en terre africaine
Ils étaient plus de 60 000 sur le stade de Yaoundé, ce jeudi matin, avec leur enthousiasme rayonnant, massés sur les gradins noirs de monde. Pour la messe solennelle du Pape au stade de Yaoundé, la première sur le sol africain, tous les épiscopats africains étaient représentés, décidés à affronter un débat synodal autour de la justice, de la réconciliation et de la paix, pour aider l’Afrique à panser ses blessures. Le chœur aménagé au milieu du stade était en forme de pirogue. L’autel était abrité par une case traditionnelle africaine au toit de chaume. La célébration, rythmée par des chants et des danses, dans un mélange de tradition latine et africaine. De nombreux fidèles ont du rester à l’extérieur, et suivre la célébration sur des écrans géants.
“Dieu vous aime” – a lancé Benoît XVI. Ovationné lors de ses deux tours de piste en papamobile, le Pape a pris la défense de l’Afrique dont l’identité et menacées par des pouvoirs impitoyables et sans scrupules
Le compte-rendu d’Hélène Destombes RealAudioMP3

19/3 - L’Église catholique aux côtés des malades
Ce jeudi après-midi, Benoît XVI s’est rendu au Centre national de réhabilitation des handicapés, fondé en 1972 à Yaoundé, par un cardinal canadien Paul Emile Léger. Dans son discours, le Pape a souligné que tout africain et tout homme qui souffre aide le Christ à porter sa croix. L’Eglise catholique – a-t-il rappelé – est engagée dans une lutte efficace contre les terribles fléaux que sont les maladies telles que le Sida, le paludisme et la tuberculose.
Olivier Bonnel RealAudioMP3

20/3 - Luanda, ville blessée, se prépare à accueillir Benoît XVI
L’enthousiasme a déjà gagné Luanda, où affluent des dizaines de milliers de pèlerins pour accueillir Benoît XVI vendredi. Le Pape changera de décor. L’Angola est la première terre de l’Afrique australe à avoir été concernée par l’annonce de l’Evangile il y a 5 siècles. Ce pays porte encore les blessures d’une guerre civile longue et sanglante
Le reportage de notre envoyé sur place de Bernard Decottignies RealAudioMP3

20/3 - Dossier : L'Angola, un long chemin de reconstruction
 À l’issue de trois décennies de guerre civile, l’Angola, où Benoît XVI se rend ce vendredi pour la seconde étape de son voyage en Afrique, connait la paix depuis 2002, et une rapide reconstruction. Pays riche certes, grâce au pétrole et aux diamants, mais où la majorité de la population vit toujours dans la pauvreté. Ce pays est gouverné fermement par le président Jose Eduardo dos Santos, aux commandes depuis trente ans et par le MPLA, parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1976. Si l’on peut dès lors se féliciter de la paix retrouvée, reste à regretter de fortes lacunes, du moins pour l’heure, en termes de démocratie. Éclairage avec Didier Péclard, de la Fondation suisse pour la Paix RealAudioMP3 . Propos recueillis par Bernard Decottignies.

20/3 - L’avion du Pape s'est envolé pour Luanda
À 10 heures 45 ce vendredi matin, l’avion du Pape a décollé. Benoît XVI a quitté le Cameroun pour se rendre en Angola, seconde étape de son voyage apostolique en Afrique. Il devrait arriver à Luanda, la capitale du pays, à 12 heures 45, heure de Rome. Sur place, le président de la république d’Angola, Eduardo Dos Santos, ainsi que le président de la Conférence épiscopale d’Angola, Monseigneur Damio Antonio Franklin, devraient accueillir le Pape à sa sortie de l’avion. À Luanda, les autorités et toute la population se sont activement préparées pour accueillir Benoît XVI qui va découvrir une ville qui porte les traces de décennies de guerre et de ses conséquences, une ville qu’a parcourue pour nous Bernard Decottignies, notre envoyé spécial en Angola RealAudioMP3

20/3 - Le Pape est arrivé en Angola
L’avion du Pape a atterri en Angola, seconde étape de son voyage apostolique en Afrique. Sur place, le président de la république d'Angola, Eduardo Dos Santos, ainsi que le président de la Conférence épiscopale d'Angola, Monseigneur Damio Antonio Franklin, ont accueilli le Pape à sa sortie de l'avion.Écoutez l'intervention faite en direct de notre envoyé spécial en Angola, Bernard Decottignies RealAudioMP3 et son compte-rendu RealAudioMP3

20/3 – Le Pape appelle les gouvernements africains à promouvoir une gouvernance éthique
Benoît XVI s’est adressé, vendredi à Luanda, aux autorités politiques et civiles angolaises ainsi qu’au corps diplomatique : moment fort de cette journée de vendredi. Le Pape a salué les efforts du gouvernement angolais et des acteurs internationaux pour remettre debout le pays dévasté par plus d’un quart de siècle de guerre civile. Mais au delà du cas de l’Angola, Benoît XVI s’est attardé sur les nombreux défis que doit relever le continent africain, en rappelant aux gouvernements la nécessité d’une approche éthique. Armance Bourgois RealAudioMP3
 Un discours dans lequel le Pape a également rappelé que l’Église serait toujours aux côtés des plus pauvres du continent africain. Une Église qui, à travers les activités diocésaines et les nombreuses œuvres éducatives, sanitaires et sociales prises en charge par différents ordre religieux, continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider les familles y compris, a déclaré le Pape, celles qui sont frappées par les effets tragiques du Sida.

21/3 – Le Pape célèbre sa première messe en Angola
Deuxième journée en Angola pour le Pape. Benoît XVI a quitté la nonciature apostolique de Luanda où il demeure pour ses quatre jours de visite dans la capitale angolaise.
A 10 heures (GMT + 1), le Pape a commencé à célébrer sa première messe dans le pays en présence des évêques, des prêtres, des religieux, des mouvements ecclésiaux d’Angola et de Sao Tomé dans l’église de Sao Paulo à Luanda.
Cet après-midi, Benoît XVI rencontrera la jeunesse angolaise dans le stade dos Coqueiros de Luanda. Benoît XVI est arrivé ce vendredi dans la capitale du pays lusophone. Une première journée que nous raconte Bernard Decottignies, notre envoyé spécial sur place RealAudioMP3

21/3 Première messe en Angola
Le pape a consacré les premières heures de son voyage en Angola aux leaders politiques, aux représentants de la société civile, aux diplomates et au clergé. Un leitmotiv pour Benoît XVI : la pauvreté extrême de ce pays et de tant d’autres en Afrique qu’il faut combattre à tout prix en bannissant la corruption et en favorisant des institutions démocratiques. Le pape a célébré ce samedi matin une messe en l’Église de São Paulo à Luanda en présence des évêques, prêtres, religieux et religieuses, mouvements des laïcs et des catéchistes d’Angola et de São Tomé. Notre envoyé spécial Bernard Decottignies l’a suivi pour nous. RealAudioMP3

21/3 – Dossier : L'Église éveille les consciences en Angola
Benoît XVI entame ce samedi son deuxième jour de visite en Angola avec deux moments forts : une messe à 10 heures (GMT + 1) à Luanda, puis cet après-midi une rencontre avec les jeunes, encore marqués par les séquelles de la guerre, mais qui aspirent à la paix et à la réconciliation.
C’est d’ailleurs animée par ce souci que l'Église d’Angola agit dans le pays, tentant d’éveiller les consciences, notamment à l’adresse des plus hautes autorités de l'État pour qu’ils instaurent, avec elle, une plus grande justice et qu'ils réduisent le fossé existant entre riches et pauvres. Monseigneur Jaka, l'évêque de Caxito, revient pour nous sur ces défis, heureux d’assister à la visite du pape en Angola RealAudioMP3


21/3 - « La force dynamique de l’avenir se trouve en vous » a confié Benoît XVI à la jeunesse angolaise
Ce samedi a été un temps fort et émouvant du voyage de Benoît XVI en Angola. Le Pape a célébré à l’Église Sao Paulo une messe devant quelque 1500 prêtres, religieux et religieuses, séminaristes, catéchistes, responsables des divers mouvements et associations. Puis il est allé à la rencontre de milliers de jeunes dans le stade de Luanda, un rendez-vous qui figure dans tous les voyages pontificaux. Plus de 30.000 jeunes, qui s’étaient massés des heures plus tôt dans le stade dos Coqueiros de Luanda, lui ont réservé un accueil enthousiaste.Le reportage sur place de notre envoyé spécial Bernard Decottignies RealAudioMP3

21/3 – Avortement thérapeutique: une mise au point du Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège
Contrairement à ce qui a été rapporté par les médias, le Pape – a précisé le Père Federico Lombardi – n’a pas parlé, vendredi, de « l’avortement thérapeutique ». Il s’est prononcé contre un article du protocole de Maputo, adopté en 2003 par l’Union africaine, contre des mesures qui lèsent la dignité de la femme, notamment les programmes dits de santé reproductive qui encouragent le recours à l’avortement pour contrôler les naissances. L’Église catholique accepte l’avortement quand la mort du fœtus n’est pas voulue mais la conséquence de soins prodigués à la mère ». Le Père Lombardi a ajouté que le protocole de Maputo comportait de nombreux points que l’Église partage, comme la lutte contre les mutilations sexuelles et la liberté de mariage. Pour le Pape, a-t-il ajouté, la promotion de la femme en Afrique est un point essentiel car elle peut jouer un rôle central dans la société africaine et contribuer de manière décisive au progrès humain et spirituel de l’Afrique.
Pour le Directeur de la Salle de Presse du Saint Siège, un des messages-clefs à retenir de ce voyage, c’est la volonté du Pape d’interpeller les dirigeants, fermement et concrètement au sujet la corruption et du respect des droits de la personne, des principes essentiels pour la construction d’une démocratie moderne. Benoît XVI, n’a cessé de plaider en faveur du respect du bien commun, de la solidarité, de l’attention aux plus pauvres, d’une juste répartition des richesses. Pour le Père Lombardi la pauvreté dans un continent potentiellement riche est une tragédie qui crie vengeance devant Dieu
Écoutez RealAudioMP3

21/3 – Angola: l'Église aux côtés des pauvres. Témoignage d'une religieuse.
L'Église, en Angola, est aux côtés des pauvres. Elle est fortement engagée sur le plan social. Sa commission Justice et Paix dénonce sans relâche les injustices et la corruption. Elle très présente auprès des familles y compris celles qui sont frappées par les effets tragiques du Sida. Comme en Afrique du Sud, au Swaziland et au Botswana où l'Église catholique gère une quarantaine de cliniques, 3 hôpitaux, de nombreux hospices et orphelinats consacrés essentiellement à la lutte contre le Sida. En Angola, comme sur l’ensemble du continent, les religieux et religieuses ont un rôle fondamental auprès des populations mais aussi dans la transmission d’un message d’espérance. Illustration avec les sœurs de Saint Joseph de Cluny. Au total 150 sœurs sont présentes en Angola. Bernard Decottignies a rencontré leur supérieure Sœur Marie Adelina Écoutez RealAudioMP3

22/3 - Un témoignage sur la paix en Angola
Christine du Coudray de l’Œuvre Internationale “Aide à l'Église en Détresse” évoque pour nous le voyage qu’elle effectua en 2002 en Angola comme responsable pour l’Afrique, quelques mois seulement après la fin de la guerre civile, une guerre civile qui avait duré plus d’un quart de siècle et fait plus d’un demi million de morts et entrainé le déplacement de 4 millions de personnes. C’est un pays dévasté que parcourait alors Christine du Coudray. Elle en a gardé un souvenir précis, à la rencontre de cette Église angolaise qui avait résisté durant toute la guerre, et qui était bien décidée à relever le défi de la paix. Une Église qu’il fallait aider. Elle est interrogée par Bernard Decottignies RealAudioMP3

22/3 - Un million de fidèles pour la messe présidée par Benoît XVI sur l'esplanade de Cimangola à Luanda
Un million de personnes assistaient à la messe présidée par Benoît XVI ce dimanche avec les évêques de l’Imbsa (Association inter-régionale des Évêques d’Afrique Australe) sur l’esplanade de Cimangola à Luanda. Au commencement de la célébration, le Pape a exprimé sa profonde douleur suite à la mort de deux jeunes filles hier dans le stade de Luanda, et adressé ses condoléances profondes à leurs familles et à leurs proches. Benoît XVI a également souhaité un prompt rétablissement à tous les blessés.
 Écoutez notre envoyé sur place Bernard Decottignies RealAudioMP3

Plus de 80 personnes ont également été blessées dans la bousculade. Une délégation du Saint Siège, emmenée par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège, s’est rendue dimanche après-midi au chevet des blessés et a rencontré les parents de l’une des deux jeunes filles tuées.

À la fin de la messe, avant la prière de l’Angelus, Benoît XVI a prié pour la reconstruction et la réconciliation nationale de l’Angola après l’expérience dévastatrice et inhumaine de la guerre civile, et pour la fin du conflit dans la région des grands lacs.
Le Pape a qualifié l’Afrique de « grand continent, si riche d’espérance mais encore si assoiffé de justice, de paix et d’un développement intégral et sain qui soit en mesure d’assurer un avenir de progrès et de paix à sa population.
Aujourd’hui, a-t-il dit – je confie à vos prières le travail de préparation de la deuxième Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques. Que la Vierge Marie, Reine de la Paix, continue à guider le peuple de l’Angola dans la tâche ! Puissent ses prières obtenir pour tous les Angolais la grâce d’un pardon sincèrement donné, du respect des autres et de la coopération qui seule peut faire avancer l’immense œuvre de la reconstruction ! Que la Sainte Mère de Dieu, qui nous montre son Fils comme notre frère, nous rappelle à nous chrétiens du monde entier le devoir d’aimer notre prochain, d’être bâtisseurs de paix, d’être les premiers à pardonner celui qui a péché contre nous, comme nous-mêmes avons été pardonnés.
Ici, en Afrique australe, nous voulons prier Notre-Dame afin qu’elle intercède de manière particulière pour la paix, pour la conversion des cœurs et pour la fin du conflit dans la région des Grands Lacs. Que son Fils, Prince de la Paix, apporte la guérison à ceux qui souffrent, le réconfort à ceux qui pleurent et la force à tous ceux qui font avancer le difficile processus du dialogue, de la négociation et de la cessation des violences !
Entamée mardi au Cameroun, la visite pastorale de Benoît XVI en Afrique touche à sa fin et au terme de sa dernière messe ce dimanche matin dans la banlieue de Luanda, avant la prière de l’angélus, le Pape a donc lancé un appel pressant en faveur de la paix dans ce grand continent assoiffé de justice, appelant à la conversion des cœurs. Dans son homélie, peu auparavant, il avait dénoncé le fléau des guerres, la corruption et l’avidité, les conséquences cruelles du tribalisme et des rivalités ethniques, il avait appelé les Angolais et les Africains au pardon et à une réconciliation vraie, à une nouvelle façon de penser.

22/3 – Témoignages sur la condition de la femme au Cameroun et en Angola
C’est aux femmes qu'a été consacré, ce dimanche après-midi, le dernier rendez-vous du voyage de Benoît XVI en Afrique. Quelques heures avant son départ pour Rome, lundi matin à 10h, le Pape a rencontré les mouvements catholiques pour la promotion de la femme à la paroisse Saint Antoine, une mission confiée aux capucins dans une banlieue surpeuplée de Luanda. Pour le Pape, a indiqué le Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, la promotion de la femme en Afrique est un point essentiel car elle peut jouer un rôle central dans la société africaine et contribuer de manière décisive au progrès humain et spirituel de l’Afrique Nos envoyés sur place, le père Joseph Ballong et Bernard Decottignies, ont recueilli les propos d’une religieuse angolaise, sœur Antonia, d’une religieuse camerounaise, sœur Jocelyne et de la responsable d’une association en Angola, Mama Elena.
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22/3 – Les femmes ont le droit de jouer un rôle actif dans la vie publique
Avant de quitter l'Angola, au terme de son premier voyage en Afrique, le Pape a prononcé, ce dimanche après-midi, un véritable plaidoyer en faveur de la femme et de ses droits. Benoît XVI rencontrait, en l'église Saint Antoine de Luanda, les mouvements catholiques pour la promotion de la femme. Avec fermeté, le Pape a demandé que l’égale dignité de l’homme et de la femme soient reconnue, affirmée et défendue. Aujourd’hui – a-t-il dit - personne ne devrait plus douter du fait que les femmes ont le droit de jouer un rôle actif dans tous les secteurs de la vie publique.
Compte rendu Thomas Chabolle RealAudioMP3

22/3 - Benoît XVI avant de quitter l’Afrique : il nous faut redécouvrir le sens profond de la solidarité
« Les dirigeants des États doivent répondre aux besoins de leurs peuples » : c’est par ces paroles très attendues que Benoît XVI a achevé ce lundi son premier voyage en Afrique, un voyage d’une semaine qui l’a conduit au Cameroun puis en Angola.
Dans un discours sur le tarmac de l’aéroport de Luanda, en présence du président angolais Dos Santos, le Pape a demandé à ceux qui assument des charges publiques de se concentrer sur la réalisation légitime des aspirations fondamentales des populations les plus démunies. Leur mission est d’être au service du bien commun et non de leur propre intérêt. Benoît XVI a lancé un appel à la solidarité : solidarité entre les générations, entre les nations, entre les continents, pour un partage toujours plus équitable des ressources de la terre. « Nos cœurs ne peuvent être en paix » tant que certains de nos frères en humanité manquent de nourriture, de travail, de logement, ou d’autres biens essentiels. Le Pape a prié pour les réfugiés et les expatriés sans nombre qui errent en attendant de retourner chez eux. Avant de quitter Luanda, il s’est adressé à l’Afrique tout entière pour lui donner rendez-vous au mois d’octobre à Rome à l’occasion de l’Assemblée spéciale du synode des évêques qui sera consacrée justement au continent africain.
Écoutez le compte-rendu de notre envoyé spécial, Bernard Decottignies RealAudioMP3

23/3 – Premier bilan du voyage de Benoît XVI en Afrique
Entamée mardi au Cameroun, la visite pastorale de Benoît XVI en Afrique vient de s'achever. Le Pape a prononcé, ce lundi matin, un dernier discours depuis l’aéroport de Luanda, la capitale angolaise, avant de s’envoler pour Rome. Benoît XVI a, une nouvelle fois, souhaité que la réalisation légitime des aspirations fondamentales des populations les plus démunies constitue la préoccupation principale de ceux qui assument les charges publiques.
Au terme de sa dernière messe, ce dimanche matin dans la banlieue de Luanda, avant la prière de l’angélus, le Pape a lancé un appel pressant en faveur de la paix dans ce grand continent assoiffé de justice, appelant à la conversion des cœurs. Dans son homélie, peu auparavant, il avait dénoncé le fléau des guerres et l’avidité, les conséquences cruelles du tribalisme et des rivalités ethniques. Retour sur ce premier voyage apostolique de Benoît XVI en Afrique avec ce bilan de notre envoyé spécial en Angola Bernard Decottignies RealAudioMP3

23/3 – Dossier : les temps forts du voyage de Benoît XVI
Après 7 jours passés en Afrique, au Cameroun puis en Angola, Benoît XVI achève, ce lundi, son 11e voyage apostolique, le premier sur le continent africain. Un voyage marqué par de nombreux appels : appel à la paix, à lutter contre la corruption, à venir en aide aux plus démunis, à défendre les droits des enfants et des femmes mais aussi un appel à l’espérance dans un continent meurtri par les guerres, la pauvreté et les maladies. Retour sur quelques temps forts de ce voyage dans ce sujet réalisé par Thomas Chabolle RealAudioMP3

23/3 – Dans l’avion, le Pape s’est dit impressionné par la cordialité et par le sens du sacré des Africains
La visite de Benoît XVI à Luanda a été endeuillée par la mort de deux jeunes angolaises tuées dans un mouvement de panique samedi, en marge d’une rencontre avec la jeunesse. Devant quelque 70 journalistes, à bord de l’avion qui le ramenait de Luanda à Rome, le Pape s’est dit profondément touché par ce drame. « J’ai été très touché et je prie pour les victimes ». Dimanche, le cardinal Bertone, secrétaire d’État du Saint-Siège a rencontré la mère de l’une des jeunes filles. La 2° n’a pas encore été identifiée. « Espérons qu’à l’avenir, les choses seront organisées afin que cela n’arrive plus », a ajouté le Pape. Par ailleurs, Benoît XVI a confié qu’il avait été impressionné par la cordialité presque exubérante, la joie de cette Afrique en fête. « Dans le Pape, a-t-il dit, il me semble qu’ils ont vu que nous sommes la personnification du fait que nous sommes les fils et la famille de Dieu. Cette famille existe et nous avec toutes nos limites nous sommes dans cette famille et Dieu est avec nous ». Le Pape s’est aussi « grandement impressionné par l’esprit de recueillement dans les liturgies, par le sens fort du sacré : dans les liturgies, il n’y a pas eu d’auto présentation des groupes, d’auto-animation, mais la présence du sacré, de Dieu lui-même ; même les mouvements étaient toujours des mouvements de respect et de conscience de la présence divine ». Parmi ses souvenirs particuliers, Benoît XVI a évoqué sa visite au Centre « Cardinal Paul-Émile Léger », où il a rencontré le monde des souffrances multiples, toutes la souffrance, la tristesse, la pauvreté de l’existence humaine, mais aussi la collaboration entre l’État et l’Église pour aider les malades. Enfin, le Pape a précisé que non seulement le document de travail du Synode avait été distribué mais qu’on avait aussi travaillé pour le Synode. Jeudi soir, au cours d’une réunion, les 12 évêques du Conseil pour le Synode ont parlé de leur Église locale, de leurs propositions, de leurs attentes, de ses espérances et de ses problèmes. Par exemple l’Église d’Afrique du Sud, qui a eu une expérience de réconciliation difficile mais réussie, aide à présent, grâce à son expérience les tentatives de réconciliation au Burundi et tente de faire la même chose, même si c’est très difficile, au Zimbabwe.

23/3 – Le Pape de retour à Rome : le bilan du Père Lombardi
Le Pape est rentré à Rome au terme de son premier voyage apostolique en Afrique. Un voyage d’une semaine qui l’a conduit au Cameroun puis en Angola. Dans l’avion qui le ramenait de Luanda à Rome, Benoît XVI a confié aux journalistes combien il avait été impressionné par la cordialité presque exubérante par la joie de cette Afrique en fête, ainsi que par l’esprit de recueillement dans les liturgies, par le sens fort du sacré.
Avant de quitter Luanda, Benoît XVI a appelé les dirigeants des États à répondre aux besoins de leurs peuples. Pendant son voyage, le Pape a exhorté les gouvernants à faire davantage pour lutter contre la pauvreté, l’injustice et l’esclavage sexuel et pour éradiquer la violence et la corruption. Il a lancé un appel vibrant pour ce continent assoiffé de justice, ensanglanté par les guerres, les rivalités interethniques et le tribalisme auxquels les chrétiens n’échappent pas. Il a plaidé en faveur du respect des droits de la femme et de la liberté des moyens de communication. Il a appelé l’Afrique à se libérer de la peur des esprits, à combattre la perte de son identité profonde et à puiser dans ses valeurs pour se tourner vers l’avenir. La force de l’avenir dynamique se trouve en vous – a-t-il dit aux africains. Les chrétiens, quant à eux, peuvent par leur exemple et leur message d’amour et de réconciliation, aider le continent à soigner ses maux, à condition – a-t-il averti – de mener une vie conforme à l’Évangile.
Écoutez le bilan du Père Federico Lombardi, directeur général de Radio Vatican et du Bureau de presse du Saint-Siège, interrogé par Bernard Decottignies, à Luanda RealAudioMP3









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