Au Liban le face-à-face s'envenime entre le patriarcat maronite et le général Michel
Aoun
La campagne menée par les dirigeants chrétiens pro-syriens contre le patriarche maronite,
le cardinal Nasrallah Sfeir continue de susciter de vifs remous au Liban. Dans son
homélie, dimanche, le patriarche Sfeir a invité les fidèles, en cette période de Carême,
à s’abstenir de tout propos injurieux, une allusion à peine voilée aux critiques acerbes
dont il fait lui-même l’objet de la part de plusieurs élus chrétiens.
Le CPL,
le courant patriotique libre du général Michel Aoun, multiplie les attaques contre
le patriarche Sfeir et certains évêques maronites, les accusant de s’aligner derrière
le bloc parlementaire majoritaire de l’assemblée nationale libanaise, alors que les
partis se préparent aux prochaines élections législatives fixées au 7 juin. Une délégation
de députés "aounistes" a protesté auprès du nonce apostolique à Beyrouth, au sujet
de la « partialité » du clergé maronite et de ses interventions dans la vie politique.
Le Patriarche maronite a reçu, pour sa part, plusieurs personnalités et délégations
venues lui exprimer leur solidarité.
L’évêque maronite de Jbeil, Mgr Béchara
Rai, président de la commission épiscopale des moyens d'information, a lancé une
sévère mise en garde contre la poursuite de cette campagne. Il faut – a-t-il dit –
secouer les consciences et dépasser la culture de l'intimidation. Ecoutez Mgr
Béchara Rai