Le Saint-Siège déplore les polémiques destructrices dans l'Eglise et les raccourcis
des médias
Le directeur du bureau de presse du Saint siège a publié une mise au point ce samedi
en fin de matinée. Le Père Federico Lombardi regrette que les médias attribuent au
Vatican et plus exactement au Saint-Siège des points de vue émanant de hauts représentants
de l’Eglise. Cela s’est fréquemment produit ces derniers temps – souligne le Père
Lombardi Précisions et commentaire avec Armance Bourgois
Lisez l'article La
mise au point est brève, elle ne mentionne aucun cas précis mais les exemples récents
sont nombreux. Dernier en date : les critiques d’un haut prélat de la Curie romaine,
Mgr Marchetto, contre l’adoption par le gouvernement italien d’un décret qui réglemente
les rondes nocturnes de citoyens dans les grande villes. Les prélats s’expriment souvent
à titre personnel – explique en substance la note du Père Lombardi - et leurs commentaires
et déclarations ne doivent pas automatiquement être mis sur le compte du Saint-Siège
en tant que tel. Celui-ci – ajoute-t-il - respecte les autorités civiles, leur autonomie
légitime, leur droit et leur devoir de veiller au bien commun. Pour s’exprimer de
manière officielle, le Saint Siège dispose, du reste, de procédures adéquates. Les
médias devraient savoir faire la différence. De l’affaire Englaro à la nouvelle administration
américaine en passant par les mesures sécuritaires prises par le gouvernement italien,
plusieurs prises de position personnelles de hauts représentants de l’Eglise ont mis
le Saint siège dans l’embarras, et suscité une vive irritation à Rome. Vendredi soir,
le Pape a souhaité que cessent les polémiques destructrices qui troublent l’Eglise
et qui risquent d’en faire une caricature. Nous devons faire un examen de conscience
– a-t-il lancé, en pointant du doigt l’arrogance intellectuelle de certains. Benoît
XVI, qui visitait le Grand séminaire de Rome, a cité l’épitre de Saint Paul aux Galates :
« vous vous mordez et vous vous dévorez les uns les autres. Vous allez vous entre-détruire ».
Aujourd’hui – a-t-il relevé - des événements similaires se produisent. Nous devons
nous retrouver ensemble dans l’humilité de la foi. Pour Benoît XVI la liberté n’est
pas l’absolutisation du moi qui plonge l’homme dans le mensonge. Paradoxalement c’est
dans le service que la liberté se réalise