Depuis quelques jours, les évêques de l'Église anglicane sont réunis en synode à Londres.
Une assemblée qui intervient dans un contexte de tensions au sein de la communion
anglicane. En juillet dernier, par exemple, plusieurs milliers de prélats, parmi lesquels
de nombreux africains s’étaient élevés contre la perspective de l’ordination épiscopale
des femmes, remettant ainsi en question l’autorité de l’archevêque de Cantorbéry,
le primat de l'Église anglicane Mgr Rowan Williams.
Y a-t-il des risques réels
de schisme ? Que faut-il attendre de ce synode dans la perspective du dialogue œcuménique ?
Olivier Bonnel a posé la question à Mgr Kenneth Letts, vicaire épiscopal de l'Église
anglicane en France
Le cardinal
Cormac Murphy O'Connor, archevêque de Westminster et Président des évêques catholiques
d'Angleterre et du Pays de Galles, a appelé l'église anglicane britannique à plus
de collaboration. Le cardinal Murphy O'Connor est le premier évêque catholique
à s'adresser au synode de l'Eglise d'Angleterre. Il a lancé un appel appuyé pour renforcer
la coopération entre les deux Eglises, et ce, malgré les difficultés que connaît
le dialogue oecuménique. L'une d'elles et non des moindres, réside dans le projet
de l'Eglise anglicane de consacrer des femmes à l'épiscopat. Le cardinal Murphy O'Connor
a déclaré que les tensions à l'intérieur de l'Eglise anglicane préoccupent également
d'autres églises chrétiennes. « Mais malgré toutes les tensions et difficultés qui
puissent exister, l'unité entre toutes les églises chrétiennes doit rester l'objectif
final du dialogue oecuménique, a-t-il plaidé. » « Deux résolutions importantes
ont été approuvées » durant les travaux du synode général de la communion anglicane.
« La première concerne les prêtres de la communion qui ne pourront plus s'inscrire
dans des partis d'extrême droite ». Le synode a également approuvé une résolution
qui déplore le « péché de préjudice racial ».