2009-02-10 15:57:08

Afrique de l’Ouest : de la CERAO à l’ACEAO


La XVIIe et dernière assemblée plénière de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (CERAO) s’est close dimanche 8 février à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Elle fera désormais place à l’ACEAO (Association des conférences épiscopales de l’Afrique de l’Ouest), décidée en décembre 2007, qui regroupera la CERAO et son équivalent anglophone, l’AECAWA (Conférence épiscopale régionale anglophone de l’Afrique de l’Ouest).
L’ultime conférence de la CERAO avait pour thème « L’Église famille de Dieu, en solidarité pastorale organique dans l’Afrique de l’Ouest. De la CERAO à l’ACERA ». Quelque 89 évêques de 11 pays francophones et anglophones de l’Afrique de l’Ouest et du Vatican y ont pris part, notamment le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples. Dans le discours qu’il a prononcé devant les évêques, le cardinal a reparcouru les 45 ans d’existence de la CERAO et a invité la nouvelle structure à s’inspirer d’un double héritage : l’identification des lignes pastorales des diocèses, avec leurs dynamiques d’inculturation d’une part, et l’héritage de la CERAO « qui devient une école nécessaire d’apprentissage des grands ensembles ». Face aux défis de la mondialisation et de la crise financière actuelle, il a également appelé les évêques à bien discerner « ce que l’Esprit dit à son Église aujourd’hui » et à apprendre « à lire les signes écrits sous les écrans des Bourses mondiales ».
Dans leurs travaux, dont le cardinal Théodore Adrien Sarr a lu la conclusion, les évêques ont mis l’accent sur l’effort collectif de justice sociale, sur le respect du bien commun et sur la répartition équitable et harmonieuse des biens. Ils ont encouragé gouvernants et populations à une citoyenneté « responsable » et les ont appelés à user de leurs droits civiques pour favoriser l’organisation d’élections « libres et transparentes », qui doivent se dérouler de manière « pacifique » et dont le verdict doit être respecté. Les chrétiens – a ajouté le cardinal Sarr – doivent être « exigeants », notamment envers les dirigeants et tous ceux qui s’engagent dans la gestion du bien public, pour un vrai esprit de « service et une bonne gouvernance » qui permet un développement « réel et solide de nos pays ».
L’ACEAO tiendra sa première session en août 2010 à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire.







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