La difficile reconnaissance juridique de l'Église catholique en Turquie
Lundi 2 février, le Pape recevait les Évêques de la Conférence épiscopale de Turquie
en visite ad limina. Lors de la rencontre, Benoît XVI a exhorté chrétiens et musulmans
à s’engager ensemble pour l’homme, la vie, la paix et la justice. Le Pape devait rappeler
au passage que les communautés chrétiennes en Turquie vivent dans une nation régie
par une Constitution qui affirme la laïcité de l'État, mais dont la majorité des habitants
sont musulmans. « La distinction entre la sphère civile et la sphère religieuse
– a déclaré le Pape – est certainement une valeur à protéger, mais dans ce
cadre, il revient à l'État d’assurer de manière effective aux citoyens et aux communautés
religieuses la liberté de culte et la liberté religieuse, en rendant inacceptable
toute violence contre les croyants, quelle qu’en soit la religion. Dans ce contexte,
je connais votre désir et votre disponibilité pour un dialogue sincère avec les Autorités,
afin de trouver une solution aux différents problèmes qui se posent à vos communautés,
dont celui de la reconnaissance juridique de l’Église catholique et de ses biens.
Une telle reconnaissance ne peut qu’avoir des conséquences positives pour tous. Il
est à souhaiter que des contacts permanents puissent être établis, par exemple par
l’intermédiaire d’une Commission bilatérale, pour étudier les questions qui ne sont
pas encore résolues. »Olivier Bonnel interroge à ce sujet Mgr louis Pelatre, vicaire
apostolique d’Istanbul, qui se trouvait parmi les évêques de Turquie présents au Vatican.