2009-01-25 14:00:37

Benoît XVI à Saint-Paul-hors-les-murs, 50 ans après l'annonce du Concile


Pour Benoît XVI la convocation du Concile a été une décision providentielle. Le Pape l’a affirmé dimanche soir en la basilique Saint Paul hors les murs où le Concile fut annoncé par Jean XXIII il y a 50 ans précisément. Benoît XVI présidait la cérémonie conclusive de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Annoncé pour la première fois il y a 50 ans, le Concile a offert une contribution fondamentale à l’œcuménisme. Pour le Pape il faut, certes, mettre en valeur les fruits des dialogues théologiques mais aussi identifier avec précision les divergences qui demeurent et trouver de nouvelles voies, appropriées au contexte actuel. A l’Angélus, puis pendant les vêpres, le Pape a préconisé des gestes courageux de réconciliation et de pardon. Les chrétiens – a-t-il dit n’ont pas encore atteint l’objectif de la pleine unité, mais ils y parviendront. Une unité qui passe par la conversion – a-t-il précisé. Plusieurs responsables des autres confessions étaient présents dans la basilique Saint Paul hors les murs. Les diversités sont légitimes – a souligné Benoît XVI – mais les chrétiens doivent s’efforcer d’offrir un témoignage de réconciliation pour devenir des artisans de paix dans les nombreuses situations de conflit qui affligent l’humanité. Une fois encore le Pape a cité la Terre Sainte en souhaitant que la diversité des rites et des traditions ne soit pas un obstacle au respect mutuel et à la charité fraternelle. L’horizon de la pleine unité reste ouvert, le chemin sera ardu. Benoît XVI a invoqué la protection de Saint Paul qui a tant travaillé et souffert pour l’unité du corps mystique du Christ

Selon la tradition, c’est en la basilique Saint-Paul-hors-les-murs que les Papes président, tous les ans, la prière conclusive de la Semaine pour l’unité des chrétiens. C’est dans la salle capitulaire du monastère de Saint Paul qu’il y a tout juste 50 ans, Jean XXIII annonçait à la surprise générale son intention de convoquer le 2° Concile du Vatican. Face aux fortes mutations sociales, il souhaitait susciter un renouveau dans l’Eglise, pour relancer sa vocation universelle, instaurer un dialogue avec le monde extérieur, parfois hostile au catholicisme. Le premier Concile du Vatican, en 1870, avait marqué pour l’Eglise de Rome une attitude de repli par rapport au monde. Dans sa célèbre encyclique, Mater et Magistra, Jean XXIII a d’ailleurs voulu relancer, dans un même esprit, la doctrine sociale de l’Eglise, en condamnant l’égoïsme des milieux privilégiés et des pays développés à l’égard du Tiers Monde. Dans une autre encyclique, encore plus célèbre, Pacem in Terris, publiée un an après la crise des missiles entre les Etats-Unis et l’Union soviétique, il invitait les grandes puissances à la négociation, il appelait à la coopération entre les peuples, surtout avec ceux qui accédaient à l’indépendance, il proposait le dialogue avec les autres religions et avec les non croyants. Son initiative annoncée il y a 50 ans allait prendre forme 3 ans plus tard. Le 11 octobre 1962, grâce à une gigantesque consultation menée par une commission préparatoire, s’ouvrait le Concile Vatican II, en présence de cardinaux, patriarche et évêques du monde entier. L’objectif ne fut pas de procéder à une révolution mais de se mettre à l’écoute des signes des temps, d’ouvrir des fenêtres pour changer d’air, selon une formule attribuée à Paul VI, le Pape qui allait clôturer le Concile le 7 décembre 1965.








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