Le Pape encourage les initiatives de paix au Proche-Orient et demande la libération
des enfants soldats en RDC
En ce mardi, 6 janvier, solennité de l’Epiphanie, Benoît XVI a lancé un nouvel appel
aux israéliens et aux palestiniens afin qu’ils acceptent de s’asseoir autour d’une
table pour entamer des pourparlers de paix. Après la prière de l’Angélus, devant des
dizaines de milliers de fidèles massés sur la place Saint Pierre, le Pape a indiqué
qu’il continuait de suivre avec une vive appréhension les affrontements armés actuellement
en cours dans la bande de Gaza. Avec force, Benoît XVI a réaffirmé que la haine et
le refus du dialogue ne mènent qu’à la guerre, et il a encouragé les initiatives et
les efforts de ceux qui ont à cœur la cause de la paix et qui s’efforcent d’aider
les israéliens et les palestiniens à accepter de s’asseoir autour d’une table et de
parler. Le pape a demandé à Dieu de soutenir l’engagement de ces courageux bâtisseurs
de paix. Dans plusieurs pays, l’Epiphanie est aussi la fête des enfants. Et le
Pape a adressé une pensée spéciale à tous les enfants, qui sont la richesse et la
bénédiction du monde, et surtout à ceux auxquels est niée une enfance sereine. Comme
à Noël, Benoît XVI évoqué, en particulier, les dizaines d’enfants et d’adolescents
qui dans l’Est de la RDC, ont été enlevés par des bandes armées qui ont attaqué les
villages et fait de nombreuses victimes et blessés. Je fais appel aux auteurs de ces
brutalités inhumaines, a-t-il dit, afin qu’ils restituent ces jeunes à leurs familles
et à un avenir de sécurité et de développement auquel ils ont droit en même temps
que ces chères populations. Le Pape a manifesté sa proximité spirituelle avec les
églises locales dont des membres et des institutions ont également été frappés et
il a exhorté les pasteurs et les fidèles à demeurer forts et fermes dans l’espérance. Les
épisodes de violence à l’égard des enfants, qui malheureusement se produisent également
dans d’autres régions de la terre, sont d’autant plus à blâmer en cette année 2009
qui marque le 20° anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant. Benoît XVI
a appelé la communauté internationale à renouveler son engagement en faveur de la
défense, de la protection et de la promotion de l’enfance dans le monde entier. Et
en cette fête de l’Epiphanie où l’on célèbre la Journée de l’Enfance Missionnaire,
le Pape a tenu à souligner que les enfants et les adolescents peuvent jouer un rôle
important pour la diffusion de l’Evangile et dans les actions de solidarité
Toujours
à l'occasion de l'Angélus, Benoît XVI a rappelé que la solennité de l’Epiphanie célèbre
la manifestation du Seigneur. Jésus est venu au monde humblement et discrètement.
Mais des mages venus d’Orient, guidés par une étoile, vont rendre hommage au nouveau-né,
roi des Juifs, une attitude en net contraste avec celle d’Hérode. Ce dernier considère
Jésus comme une menace pour son trône. Les habitants de Jérusalem, pour leur part,
sont stupéfiés, comme réveillés de leur torpeur, ils ont besoin de réfléchir, malgré
leur connaissance des Ecritures et des prophéties messianiques. A la veille de sa
passion, Jésus va pleurer sur Jérusalem, « qui n’a pas reconnu le temps où elle fut
visitée ». Pour le Pape, il s’agit là d’un point crucial de la théologie de l’histoire:
le drame de l’amour fidèle de Dieu: « il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas
accueilli ». C’est l’attitude de chaque homme, c’est l’attitude du monde quand ils
se ferment au mystère du vrai Dieu, qui vient à notre rencontre dans la douceur désarmante
de l’amour. Jérusalem, c’est nous tous – a affirmé Benoît XVI – et il a demandé à
la Vierge Marie de nous aider à ne pas fermer nos cœurs à l’Evangile du salut et à
nous laisser transformer par l’Emmanuel, Dieu venu parmi nous pour nous offrir sa
paix et son amour.
Et Benoît XVI n’a pas manqué de saluer les chrétiens des
églises orientales qui célèbrent Noël le 7 janvier, conformément au calendrier julien