En la fête de l'Assomption, le Pape tourne ses pensées vers Lourdes
En la solennité de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, Benoît XVI a tourné
ses pensées vers Lourdes où il se rendra dans un mois pour célébrer le 150° anniversaire
des apparitions de la Vierge à Bernadette. Lourdes qu’il a qualifiée de « singulière
citadelle mondiale de la vie et de l’espérance ». Le Pape a célébré la messe en l’église
paroissiale pontificale Saint Thomas de Castelgandolfo, puis il a récité l’Angélus
à midi avec les fidèles rassemblés dans la cour du palais apostolique. Avant la prière,
Benoît XVI a retracé la genèse de cette fête dont la date, en plein cœur de l’été,
coïncide avec les « feriae Augusti » des latins, le repos d’août qui célébrait la
fin des travaux des champs. Dans l’Ecriture Sainte, a-t-il rappelé, la dernière référence
à la vie terrestre de Marie se trouve au début des Actes des apôtres. La mère de Jésus
est au Cénacle, avec les apôtres, dans l’attente de la descente de l’Esprit Saint.
Par la suite, une double tradition, à Jérusalem et Ephèse, atteste sa « dormition ».
C’est le terme employé par les chrétiens d’Orient : Marie s’est endormie en Dieu.
Depuis le Vème siècle, sans interruption, l’Eglise confesse l’Assomption corporelle
de Marie, une conviction couronnée par la définition du dogme de l’Assomption proclamé
par Pie XII en 1950. Comme l’enseigne Vatican II, Marie doit toujours être replacée
dans le mystère du Christ et de l’Eglise. Au Paradis, elle continue à veiller toujours
sur ses enfants, en particulier dans les heures difficiles de l’épreuve. On découvre
tant de témoignages de sa sollicitude maternelle en visitant les sanctuaires qui lui
sont consacrés, a relevé le Pape, en citant le sanctuaire de Lourdes, où il se rendra
lui-même dans un mois. Marie enlevée au ciel – a-t-il poursuivi- nous montre le but
ultime de notre pèlerinage terrestre. Elle nous rappelle que notre être toute entier,
esprit, âme et corps, est destiné à la plénitude de la vie. Celui qui vit et meurt
dans l’amour de Dieu et de son prochain sera transfiguré à l’image du corps glorieux
du Christ ressuscité. Le mystère de l’Assomption nous rappelle que le Seigneur renverse
les potentats de leurs trônes et élève les humbles – a conclu le Pape. Après la
prière de l’Angélus, Benoît XVI a salué les fidèles en plusieurs langues dont le Français