Ingrid Bétancourt libérée, un espoir pour tous les otages des FARC
Après plus de six ans de captivité, Ingrid Bétancourt est libre. La Franco-Colombienne
et 14 autres otages colombiens des FARC sont arrivés dans la nuit de mercredi à l'aéroport
militaire de Bogota. Ils ont été libérés hier soir par l’armée colombienne sous les
ordres du président Alvaro Uribe. Première scène de joie. A sa descente de l’avion,
Ingrid Bétancourt, souriante et semblant bien portante, s'est jetée dans les bras
de sa mère, Yolanda Pulecio, puis dans ceux de son mari, Juan Carlos Lecompte. Elle
s’est ensuite exprimée publiquement Entourée de sa
mère, et bientôt de ses enfants qui ont quitté Paris dans la nuit de mercredi à jeudi,
l'ancienne députée Franco-Colombienne a tenu aussi lors de son intervention à remercier
la France et la Colombie, deux pays mobilisés pour sa libération. La France avait
proposé, négociant avec les FARC, d’accueillir les guérilleros colombiens repentis
s'ils acceptaient de relâcher des otages. La Colombie, elle, avait accepté la voix
du dialogue et les négociations pendant un temps, abandonnant sa stratégie militaire
avant toutefois d’y revenir. C’est en effet une opération de l’armée qui a permis
la libération des captifs hier. Des soldats se sont présentés comme les membres d'une
ONG fictive censée transporter les otages par hélicoptère vers un camp. Correspondance
de Franz Emmanuel
A Paris, l’annonce
de la libération d’Ingrid Bétancourt a été accueillie hier avec joie et soulagement
par sa famille et par tous ceux qui se sont mobilisés pour sa libération. Antoine
Pasquier
Moment de
bonheur partagé aussi à Rome. Le Pape, hier, s’est réjoui de cette belle nouvelle.
Ce jeudi matin, le père Federico Lombardi, le porte-parole de Benoît XVI, exprimait
sa grande satisfaction à la suite de la libération de l’ancienne député Franco-Colombienne.
Il s’agit là d’un signe qui permet de croire en la délivrance d’autres personnes captives,
toujours retenues aux mains des FARC
Les évêques
colombiens saluent la libération des quinze otages et demandent aux FARC de libérer
le reste des otages. Le président de la Conférence épiscopale colombienne, Mgr Castro
Quiroga, estime que c’est un signe que la guérilla envisage sérieusement de dialoguer
avec le gouvernement. L’archevêque de Bogota accueille la libération comme une grande
nouvelle et espère que les FARC saisissent l’opportunité de s’intégrer au pays et
de libérer tous les otages.