2008-05-31 08:24:29

A Conakry, l'Eglise inquiète après la révolte des soldats mutins


REPUBLIQUE DE GUINEE - Le président guinéen, le général Lansana Conté, a discuté vendredi avec des mutins pour mettre un terme à la mutinerie qui secoue l'armée, pilier de son régime. Les militaires réclamaient initialement le paiement d'arriérés de soldes, mais le mouvement s'est transformé jeudi en mutinerie et les militaires ont exigé le départ de tous les généraux de l'armée. Les affrontements entre les militaires mutins et la garde présidentielle ont inquiété toute la communauté internationale. Une nouvelle rencontre est prévue ce samedi entre le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1984, et les mutins.
L'Eglise s'inquiète pour la population guinéenne. Ecoutez le père Côme Traoré, chargé des communications sociales à l'archevêché de Conakry RealAudioMP3
"Tout dépendra de cette journée de négociations. Mais je suis convaincu qu'ils s'entendront, parce que c'est ce qu'il font tout le temps (...) Une autre chose qu'il faut noter et qui m'inquiète personnellement, c'est que dans les revendications des militaires, vous n'entendez rien qui puisse être mis en commun, c'est seulement l'intérêt des militaires. Et le peuple?"
 
Jeudi, Benoît XVI avait souhaité au peuple guinéen de "vivre dans la concorde et dans la paix, afin que toutes les familles connaissent une vie digne et prospère". Un souhait exprimé à Alexandre Cécé Loua, nouvel ambassadeur de Guinée près le Saint-Siège venu lui présenter ses lettres de créances. Dans son discours, le Pape a également rappelé le devoir de l'Etat "pour préserver la paix sociale", "d'assurer (...) une gestion juste et équitable des biens matériels dans le respect des droits légitimes de chacun, et de favoriser une bonne entente entre les communautés".








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