Comme promis, le nouveau gouvernement de Sylvio Berlusconi affiche sa fermeté dans
la lutte contre la criminalité liée selon lui à l’immigration clandestine. D'ores
et déjà plusieurs centaines de personnes ont fait l'objet de contrôles de police ou
d'arrestations. La majorité des personnes interpellées sont originaires des pays du
Maghreb et de Roumanie. Alors que les Tziganes sont dans la ligne de mire, le gouvernement
clame haut et fort qu’aucune catégorie particulière n’est visée. Reste que plusieurs
mesures - dont l'obligation de prouver un minimum de revenus légaux et celle d'habiter
un logement décent - visent tout particulièrement les Tziganes, mis en cause dans
plusieurs faits divers exploités par la droite pendant la campagne électorale. Sans
nier qu’il y ait d’énormes problèmes à régler, les Roms ou Tziganes de Roumanie sont
devenus en quelques mois en Italie des boucs-émissaires. Ils sont pourtant des citoyens
européens, comme nous le rappelle Alain Reyniers, ethnologue de l’Université catholique
de Louvain et directeur de la revue Etudes Tsiganes
Alain
Reyniers était interrogé par Bernard Decottignies.