Les habitants de la République dominicaine élisent vendredi leur nouveau président
de la République. La campagne électorale s’est achevée dans le sang. Selon l’agence
italienne ANSA trois personnes ont été tuées au cours d’une fusillade entre les partisans
des deux principaux partis en lice (le PDL, le Parti de la libération dominicaine
de centre droit au pouvoir et le PRD, le Parti révolutionnaire dominicain). Un gros
dossier attend le futur président : les relations avec son voisin haïtien. Chaque
année, des milliers d’Haïtiens fuient vers la République dominicaine dans l’espoir
d’une vie meilleure. Sans papiers, ils deviennent, le plus souvent, travailleurs dans
des bateys, des baraques pour les ouvriers des plantations sucrières. Ils y vivent
avec leurs femmes et leurs enfants à qui l’on refuse la nationalité dominicaine et
qui vivent donc sans aucun droit. Le père Pierre Louis Ruquoy, de la Congrégation
du Cœur Immaculé de Marie, a partagé pendant plus de dix ans le quotidien de cette
population avant d’être obligé de quitter le pays suite à des menaces de mort. Il
témoigne d’une situation dramatique Propos recueillis
par Hélène Destombes