2008-04-15 08:00:15

Voyage apostolique aux Etats-Unis - Visite de Benoît XVI au siège des Nations Unies


Voyage apostolique du Pape Benoît XVI aux Etats-Unis et à l'ONU du 15 au 21 avril 2008  
Créée en 1945 au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’Organisation des Nations Unies s'apprête à recevoir la visite du Pape. Benoît XVI a prononcé un discours le vendredi 19 avril, devant l'assemblée générale des Nations Unies, point d’orgue de son voyage aux Etats-Unis.

Vendredi 18 avril 2008 - Visite historique du Pape à l'ONU
Le pape s’est rendu au siège des Nations Unies à New York, pour une visite exceptionnelle qui était à l’origine même de ce voyage outre-atlantique. Présence surprenante et rare que celle d’un pape dans le Palais de Verre, le temple de la diplomatie internationale et de la recherche de la paix. Dans l’histoire de l’ONU, c’est la troisième fois qu’un pape intervient à la tribune de l’Assemblée Générale, avant lui Paul VI en 1965 et Jean Paul II en 1979 puis en 1995 s'y étaient déjà exprimés.

Le pape a commencé sa visite à l’ONU par une rencontre privée avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon. Celui-ci a expliqué à Benoît XVI que si pas moins de six langues officielles sont en vigueur à l'ONU, il n'y a en revanche aucune religion officielle. "Mais si vous demandez à ceux qui travaillent ici ce qui les motive, a expliqué le secrétaire général, beaucoup d’entre eux vous répondront dans un langage de foi. Ce que nous faisons n’est pas simplement un travail, c’est une mission", a affirmé Ban Ki Moon évoquant la paix, la sécurité, le développement et les droits de l’homme qui furent au cœur du discours de Benoît XVI à la tribune des Nations Unies.

Le reportage de notre envoyé spécial Xavier Sartre RealAudioMP3

Les représentants des Etats membres des Nations Unies sont peu habitués à entendre s’exprimer un pape à la tribune. Parmi les diplomates présents, Nawaf Salam, ambassadeur du Liban près les Nations Unies. Il nous livre son impression à l’issue de ce discours RealAudioMP3 (propos recueillis par Jamal Ward)

Dans son discours, le Benoît XVI a salué la contribution du personnel administratif de l'ONU, une contribution d’une valeur inestimable a-t-il dit pour lutter pour un monde meilleur, avec une pensée aussi pour les nombreux civils et casques bleus qui ont sacrifié leur vie pour le bien des peuples qu’ils servaient.Un moment de partage qui a provoqué un fort engouement au sein du personnel administratif des Nations Unies. Les trois mille billets mis à disposition du personnel sont en effet partis en vingt minutes en début de semaine. Une attente et un enthousiasme évident pour les employés catholiques du Palais de Verre. Parmi eux, Marc Vaucher du bureau de l’Ombusdam, le médiateur du personnel de l'ONU. Il a été sélectionné pour faire partie des dix personnes qui ont salué le Pape, après sa rencontre privée avec Ban Ki Moon RealAudioMP3

Le Saint-Siège : une autorité morale pour les Nations Unies - interview de Mgr Migliore
Le titre principal de la presse américaine est consacré aux propos du Pape qui, dans l’avion le menant à Washington, s’est dit “profondément honteux“ face au scandale des prêtres pédophiles dans le pays. A juste titre, car les propos de Benoît XVI sur cette douloureuse question étaient très forts. Représentant permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, Mgr Celestino Migliore nous rappelle l’autorité morale que représente le Saint-Siège RealAudioMP3  
 
Les Papes aux Nations Unies
Avant Benoît XVI, deux papes se sont rendus à la tribune de l'Assemblée Générale de l'ONU. Paul VI en 1965 et Jean Paul II en 1979 et 1995.

Xavier Sartre revient sur les précédentes visites papales aux Nations Unies RealAudioMP3

 

L'Organisation des Nations Unies en mal de réformes
Depuis leur création il y a plus de soixante ans, les Nations Unies ont connu plus de période de crises que d’euphorie : paralysie par la Guerre Froide, par les rivalités Nord Sud dans les années 1950 et 1960. Même si dans les années 1990, l’activité, notamment du Conseil de Sécurité, a été plus importante, les constats alarmants dressés dès les années 1970 demeurent en ce début de troisième millénaire.
En 2005, les attentes nombreuses nourries par certains Etats à l’égard de l’ONU poussent le secrétaire général de l’époque, Koffi Annan à présenter un projet de réformes à l'occasion du soixantième anniversaire de l’organisation. Mais depuis rien n’a changé. Une des causes principales : la crise du multilatéralisme.



Ecoutez Guillaume Devin, professeur de sciences politiques à Sciences Po Paris RealAudioMP3



Dossier réalisé par Xavier Sartre.


 







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