C’est ce mardi que plus de deux millions d’Arméniens se rendent aux urnes pour élire
leur nouveau président. Robert Kotcharian, président sortant ne peut pas se représenter
après deux mandats à la tête de l’Etat.
C’est son Premier ministre, Serge
Sarkissian, 53 ans, qui est donné largement favori par les sondages face à lui, l’ancien
président Levon Ter-Petrossian, qui a dirigé le pays de 1991 à 1998 et qui effectue
son retour sur la scène politique nationale. L’ancien président du Parlement, Artour
Bagdassarian, est un autre candidat sérieux à la magistrature suprême.
L’Arménie,
ancienne république de l’Union Soviétique, connait comme la plupart des pays du Caucase,
des problèmes comme le crime organisé, une pauvreté persistance malgré une forte croissance,
une vie politique entachée par les accusations de fraudes lors des élections, les
pressions sur les membres de l’opposition ou sur la presse.
Mais ce sont
ses relations difficiles avec la Turquie et l’Azerbaïdjan, à cause de l’enclave de
Nagorny Karabakh qui lui posent le plus de problèmes. C’est ce que nous explique Claire
Mouradian, directrice de recherche au CNRS, historienne et spécialiste de l’Arménie
et du Caucase