Mardi, les principaux partis politiques espagnols appellent à une manifestation à
Madrid contre l'ETA, l'organisation terroriste basque. Samedi dernier, un garde civil
espagnol a été tué et un autre très grièvement blessé en France par trois membres
présumés de l'ETA lors d'une opération de renseignement en coopération avec la police
française. Le soir même, trois hommes cagoulés ont intercepté un bus à Getxo au Pays
Basque espagnol et l'ont brûlé. Cet épisode est symptomatique du phénomène des kale
borroka, la violence urbaine, fait de jeunes nationalistes basques radicaux. Périodiquement,
des groupes de jeunes hommes s'en prennent le plus souvent à des biens publics. Simple
mouvement de violence spontanée, véritable vivier pour ETA ?
Retour sur ce
phénomène des kale borroka avec Jean Chalvidant, chercheur au MCC, le département
de recherche sur les Menaces Criminelles Contemporaines, à l'université Paris II
Propos recueillis
par Xavier Sartre.
Jean Chalvidant, L'Espagne de Franco à Zapatero,
éditions Atlantica.