« Il n’y a pas que le capitalisme », c’est en résumé ce qu’a dénoncé Benoit
XVI dimanche dernier lors de l’Angélus à Castel Gandolfo : le Pape dénonçait la logique
dominante du profit qui accroît les discriminations entre riches et pauvres, et détruit
la planète. "Quand, au contraire, la logique du partage et de la solidarité prévaut,
il est possible de s’orienter vers un développement équitable pour le bien de tous".
U n discours qui s’inscrit dans la parfaite continuité de ceux de ses prédécesseurs,
comme l’explique l’économiste Bernard Laurent à Cécile Desjardins. Après s’être plongé
dans toutes les encycliques publiées depuis le 19ème siècle, Bernard Laurent est en
effet arrivé à la conclusion que l’Eglise a toujours défendu une conception de l’homme
qui la conduit à critiquer la société moderne dominée par la sphère marchande