Ce vendredi, les électeurs marocains se rendront aux urnes. Ils voteront pour leurs
députés et il y aura peut-être une nouvelle répartition des forces politiques. Face
à l'Union Socialiste des Forces Populaires au pouvoir, d’autres partis se font remarquer
: une nouvelle « alliance de gauche » regroupant trois partis d’extrême gauche, mais
surtout le PJD. Ce parti islamiste modéré pourrait remporter la victoire devant l’USFP,
usé par neuf ans de pouvoir. En dépit des réformes qu’il a réalisées, on lui reproche
de n’avoir pas redressé l’économie marocaine. Autre enjeu pour ces élections législatives,
c’est le déroulement même du scrutin. En 2002, le roi Mohammed VI avait prôné plus
de transparence, mais encore aujourd’hui le doute plane sur l’efficacité des mesures
prises dans ce domaine. Retour sur ces élections avec un spécialiste du Maroc, Jean-Claude
Santucci, chercheur à l’Iremam à l’université d’Aix-en-Provence