La polémique enfle, en France, autour des ventes de missiles à la Libye. La France
n’a pas parlé de ces contrats d’armement avant que l’information ne soit divulguée
par une source officielle à Tripoli. Autre sujet de contestation, les déclarations
du ministre français des Affaires étrangères : lors d’une audition devant des députés,
Bernard Kouchner a démenti que la libération par la Libye des infirmières bulgares
ait été obtenue notamment contre un contrat d'armement. Quant au groupe de défense
européen EADS, il précise que l’accord militaire en question a été finalisé après
un an et demi de tractations.
Cette affaire est l'occasion d'évoquer, avec
Michel Terestchenko, philosophe et professeur à l'université de Reims, la question
de la responsabilité politique, mais aussi de la communication. Peut-on tout dire
? La transparence existe-t-elle en politique ?