L'été est arrivé à Rome et en raison de la forte chaleur ce mercredi, l'audience générale
s'est déroulée en deux temps. Benoît XVI a d'abord salué un premier groupe de pèlerins
et de touristes dans la Basilique Saint-Pierre avant de se rendre dans la Salle Paul
VI, où l'attendaient des millliers de fidèles. Dans sa catéchèse, le Pape leur a parlé
aujourd'hui d'Athanase d'Alexandrie
Chers
Frères et Sœurs, Poursuivant notre parcours parmi les grands maîtres de la foi
dans l’Église ancienne, nous nous arrêtons aujourd’hui sur Athanase d’Alexandrie,
considéré déjà peu après sa mort, par saint Grégoire de Nazianze, comme « la colonne
de l’Église ». En effet, sa théologie de l’Incarnation du Verbe a fait de lui l’adversaire
le plus redoutable et le plus tenace de l’hérésie arienne, qui niait la divinité de
Jésus. Né au tout début du quatrième siècle, il participa au Concile de Nicée
comme secrétaire de son évêque, auquel il succédera sur le siège d’Alexandrie. Bien
que condamné par le Concile qui avait défini le caractère « consubstantiel » du Père
et du Fils, l’arianisme sera réhabilité par l’empereur; cela entraînera pour Athanase
plusieurs longs exils qui n’infléchiront jamais la force et la rectitude de son témoignage.
Au contraire, ses séjours à Trèves et à Rome lui permirent de soutenir et de propager
la foi de Nicée en Occident. Ces tribulations firent aussi de saint Athanase un
instrument providentiel pour faire connaître la figure de saint Antoine du désert,
dont il fut un ami proche et qu’il imita par ses choix de vie. À travers la publication
de La vie d’Antoine, qui connut partout un immense succès, il contribua de
manière décisive au développement du monachisme.* * * * *Je salue cordialement
les pèlerins de langue française. À la lumière de l’enseignement et de la vie des
saints, puissiez-vous découvrir que ceux qui vont vers Dieu ne s’éloignent pas des
hommes, mais qu’ils se rendent au contraire vraiment proches d’eux.